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Tous en grève le 22 mars, pour le début d’une lutte générale !

Ils étaient nombreux les retraités ce 15 mars. Plusieurs dizaines de milliers dans toute la France à battre le pavé contre la ponction de leur pension, aux côtés des salariés des maisons de retraite. Des « privilégiés » selon Macron, qui explique que comme ils ne sont pas tous pauvres, ils peuvent encore payer. Un député macroniste parle même d’une « génération dorée ». Mais les « anciens » ont montré l’exemple et nous encouragent à être encore plus nombreux le 22 mars.

Le 22 mars, les cheminots et tous les salariés du secteur public sont appelés à la grève et à manifester. Certains secteurs du privé, notamment dans la chimie et l’énergie, sont appelés à s’y joindre, ainsi que les jeunes, contre la réforme du bac et la sélection à l’université. Il faudra tous en être ! Pour enfin relever la tête face à la guerre que nous mène le patronat et son gouvernement.

Nous sommes tous le cheminot de quelqu’un

Les médias participent à la campagne gouvernementale contre les cheminots qu’ils veulent faire passer pour des « privilégiés » pour mieux diviser les travailleurs entre eux. S’il fallait croire ces sornettes nous serions tous des « privilégiés ».

Privilégiés, les cheminots parce qu’un statut les protège contre les licenciements ? Eux qui travaillent en horaires décalés, la nuit et les week-ends, et dont beaucoup débutent au Smic.

Privilégiés, les hospitaliers, ces « fonctionnaires » qui cavalent d’un patient à l’autre et doivent prendre sur eux pour pallier au sous-effectif organisé par le gouvernement ?

Privilégiés, les enseignants, dont les effectifs ont dégringolé sous Sarkozy, pour qui les promesses d’embauches n’ont pas été tenues sous Hollande et que Blanquer veut à nouveau réduire, alors que le nombre d’élèves a explosé avec le baby-boom de l’an 2000 ?

Privilégiés, les salariés de Carrefour, Air France, La Poste, PSA et d’ailleurs, parce qu’ils ont un emploi ? Et voilà qu’ils voudraient en plus un salaire qui leur permette de boucler les fins de mois !

Privilégiés, les chômeurs, ces présumés « fraudeurs », dont le gouvernement veut renforcer le contrôle, à défaut d’avoir des emplois à proposer ?

Et pendant ce temps… les grands groupes du CAC 40 affichent des bénéfices record de 93 milliards d’euros pour 2017. Bénéfices réalisés sur le dos de tous ces soi-disant « privilégiés », à coups de suppressions d’emplois, de gel des salaires et de dégradation des conditions de travail. Et ce sont ces grands groupes riches à milliards que le gouvernement veut encore aider à licencier.

Contre une attaque générale, il faut une riposte générale !

Il va donc falloir nous serrer les coudes et préparer une riposte à la hauteur des provocations gouvernementales. Cela veut dire réussir le 22… et lui donner la suite la plus large possible.

À la SNCF, les directions syndicales ne proposent qu’un plan de grèves saute-mouton à partir du 3 avril : deux jours par ci, deux jours par là, étalés sur trois mois. Question d’user la combativité des cheminots dans des grèves en pointillés pendant que les trois grandes fédérations marchandent avec le gouvernement pour leur propre compte. Belle unité syndicale ! Mais pour gagner, c’est l’unité des travailleurs dans une vraie lutte qui est nécessaire. Bien des cheminots l’ont compris et commencent à discuter de la grève reconductible et de l’importance d’entraîner d’autres secteurs.

Le gouvernement s’en prend plus particulièrement aux cheminots, car c’est un secteur qui a connu des grèves importantes ces dernières années et reste réactif face aux attaques. Macron voudrait briser leur combativité pour mieux s’en prendre à l’ensemble du monde du travail, comme Thatcher l’avait fait avec les mineurs en Angleterre. Thatcher avait gagné, car les mineurs étaient restés isolés. Alors tirons-en les leçons.

Nous avons tous des raisons d’être en colère, nous sommes tous attaqués, le gouvernement mène sa lutte de classes et lance projet sur projet au service du patronat, alors ayons notre propre projet : celui de nous organiser pour une lutte d’ensemble, de construire la grève générale, de ne pas laisser les cheminots isolés. Donnons-nous les moyens de gagner !

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