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Sons sans lumière pour Macron : la lutte continue, et elle continuera !

Macron n’en peut plus de traîner les casseroles de sa réforme des retraites : il annonce haut et fort que celle-ci est passée, qu’il faut tourner la page et qu’il va aller à la rencontre de la population, mais à chaque prise de parole, quel que soit l’endroit, il est accueilli bruyamment. À tel point qu’à Ganges, dans l’Hérault, jeudi dernier, un arrêté de la préfecture a interdit tout « dispositif sonore portatif »… Le ridicule était bel et bien là ! Surtout que le dispositif de sécurité autour de la visite présidentielle n’a pas empêché qu’il doive faire la réunion prévue dans un collège de la ville sur des petites chaises en plein milieu de la cour, en raison d’une coupure de courant orchestrée par des grévistes d’EDF… Son « tour de France » risque d’être très laborieux.

Macron et le CAC 40, dégagez !

Sans attendre le 1er mai, tous ceux qui se sont mobilisés contre la réforme des retraites depuis plus de trois mois saisissent toutes les occasions pour manifester leur colère et leur refus de cette réforme injuste. Une véritable guérilla contre Macron et son gouvernement, qui montre que la lutte continue.

Le 20 avril, de nombreuses actions étaient organisées, dont l’envahissement du siège d’Euronext à la Défense par des centaines de cheminots avec le slogan « Le CAC 40 à la caisse pour payer nos retraites ». Euronext gère en effet la Bourse de Paris où s’échangent les titres financiers des grandes entreprises. Ou bien encore, la manifestation parisienne organisée par l’AG interprofessionnelle 92 et la coordination nationale étudiante qui a pu rendre visibles les grévistes de tous secteurs dont les cheminots.

Au-delà de ce gouvernement et de la détestation qu’il suscite, il faut bien voir que c’est tout un système contre lequel nous devons lutter : le capitalisme et sa course au profit qui nous laisse de moins en moins les moyens de vivre. C’est bien pour cela qu’en même temps que la lutte contre la casse de nos retraites, les grèves pour les salaires ont continué. Le week-end dernier, hôtesses et stewards de la compagnie aérienne Vueling étaient en grève pour revendiquer 15 % d’augmentation. Chez Vueling, les salaires aussi sont low cost ! Dans le Nord, des salariés de VertBaudet entament leur deuxième mois de grève pour les salaires.

Le 1er mai toutes et tous dans la rue, et après on continue !

La persistance de ces grèves et l’expression de cette colère des salariés à travers le pays, coupures de courant à l’appui, permet de voir ce que nous pourrions faire si ces luttes étaient coordonnées. En tant que travailleuses et travailleurs, nous avons une force décisive, à condition d’en prendre conscience et de nous organiser, indépendamment des directions syndicales. En revanche nous n’avons rien à attendre de la reprise d’un prétendu dialogue social avec un gouvernement qui n’attend qu’une chose : continuer à nous attaquer pour mieux servir le patronat.

Alors le 28 avril, nous pouvons faire grève et nous mobiliser à l’occasion de la journée internationale de la sécurité et de la santé au travail. Chaque année, plus de 1 000 accidents mortels du travail et de trajet sont déclarés en France. Sans parler des maladies professionnelles. Et on voudrait nous faire travailler deux ans de plus !

Puis le 1er mai, journée de lutte internationale des travailleuses et travailleurs, soyons les plus nombreux possible dans les rues de toutes les villes du pays pour clamer haut et fort, avec ou sans casseroles, que non, c’est non, cette réforme des retraites, on n’en veut toujours pas. Grèves, blocages, manifestations, casserolades, chasse aux ministres, tout va devoir continuer jusqu’au retrait… et cela dès le 2 mai !

Éditorial du NPA du 24 avril

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