La décision de Vladimir Poutine de ne réserver dans son pays le nom de « champagne », écrit en cyrillique, qu’aux seuls mousseux made-in-Russia en obligeant les autres – y compris le champagne français – à s’intituler « vins pétillants », a déclenché l’ire de tous les vrais œnologues patriotes. En agissant ainsi, le tsar de Moscou protège les produits locaux mais aussi les intérêts d’un de ses proches, Iouri Kowaltchouk, qui se trouve être le principal producteur du pays. Cette décision n’est pas très règlo mais pour sa défense le maître du Kremlin pourra toujours faire valoir qu’il n’est pas le premier à agir ainsi. Ainsi la plus connue des vodkas « russes », Smirnoff, est distillée en Angleterre, le « whyskey » du Kentucky n’a pas grand chose à voir avec le whisky écossais, quant aux esturgeons utilisés pour fabriquer le caviar « français » ils ne nagent pas librement dans les eaux de la Mer Noire mais sont élevés en bassin en Aquitaine.
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