L’urgence de réformer le système des retraites est mis en avant par plusieurs candidats de droite. Macron propose « un décalage progressif à 65 ans car nous sommes dans une société qui vieillit », Valérie Pécresse vise le même objectif « pour sauver le pouvoir d’achat des retraités » et Éric Zemmour, lui, veut passer à 64 ans pour régler le « problème de la quantité de travail global des Français ». Pour tous « il faut sauver les retraites ». Mais, dans son dernier rapport, le Conseil d’orientation des retraites explique que la situation financière actuelle des différents régimes n’est pas si mauvaise, que le déficit de la branche retraite de la Sécurité sociale est deux fois moins important que prévu (2,6 milliards au lieu de 5,8 milliards) et que le régime complémentaire des cadres et salariés (Agirc-Arrco) affiche lui un excédent de 2,6 milliards d’euros. Donc l’urgence économique avancée comme argument pour réformer les retraites est de la poudre aux yeux uniquement destinée à justifier une régression sociale.
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