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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 98, mars-avril 2015 > La Poste

Répression à La Poste : il est temps de réagir !

23 mars 2015 Convergences

Pour faire passer les coupes sombres dans les effectifs, La Poste multiplie les sanctions, mises à pied et licenciements, instaurant un climat de répression redoublée. Le problème n’est pas nouveau, mais, actuellement, la direction n’y va pas de main morte.

La Poste s’attaque notamment à des militants ou à des grévistes. Cela a été le cas au cours des mouvements contre les restructurations dans les Hauts-de-Seine, l’Essonne, à Aubigny (Cher) ou, plus récemment, à Échirolles (Isère), où un chantage au licenciement de trois collègues a été mis en balance avec l’arrêt d’une grève.

Dans les Hauts-de-Seine, même si quatre licenciements de grévistes ont été refusés par l’inspection et le ministère du Travail, désavouant ainsi La Poste, celle-ci a tenu à prononcer la révocation du secrétaire adjoint départemental de SUD, Yann Le Merrer, en janvier 2015. Elle n’avait rien d’autre à lui reprocher que son activité militante – circuler dans les centres postaux, organiser des assemblées générales pour populariser la grève – mais a voulu faire un exemple, délibérément, en révoquant un fonctionnaire représentant syndical.

Des travailleurs qu’on pousse dehors

La répression ne touche pas que les militants : la direction parisienne, par exemple, voulant se débarrasser d’un maximum de personnel, multiplie les conseils de discipline sous des prétextes futiles. Il suffit d’avoir des mots avec un chef, ou de revenir avec du courrier qu’il n’a pas été possible de distribuer sur le temps de travail.

Cela touche des contractuels, que La Poste n’hésite pas à licencier, mais aussi des fonctionnaires, dont certains sont proches de la retraite. Après leur avoir proposé des départs en retraite anticipée avec des revenus de misère (payés à 70 % d’un revenu proche du Smic), ce qu’ils sont peu nombreux à accepter pour des raisons financières évidentes, la hiérarchie cherche à les pousser à bout pour qu’ils partent d’eux-mêmes ou se retrouvent traduits en conseil de discipline, avec des mises à pied de plus en plus longues, jusqu’à deux ans !

Pas découragés

En ce début d’année 2015, des postiers ont répondu à ces manigances et aux restructurations à marche forcée par la grève. En Basse-Normandie (voir notre article), une mobilisation massive a infligé en quelques jours un recul à La Poste. De quoi nous donner l’envie à tous d’en faire autant.

10 mars 2015, Anne HANSEN


En conseil de discipline pour un sandwich

La Poste a fait passer en conseil de discipline deux factrices de Roquebrune, près de Nice. Censées terminer leur journée à 13 h 20, elles se sont arrêtées à 13 heures pour avaler un sandwich avant de retourner au bureau. Le directeur passait par là et les a vues. Et de demander leur licenciement, que La Poste dans sa « clémence » pourrait transformer en trois mois de mise à pied sans salaire.

Leurs collègues ont fait grève ce jour-là, pour protester contre ces sanctions délirantes. D’après des responsables de la CGT du département, La Poste cherche à pousser dehors un maximum d’agents. Ils dénoncent un « plan social déguisé » et un projet de fermeture et de déménagement du centre de Roquebrune.

La direction de La Poste répond : « Non, il n’y a pas de plan social (…). Ces conseils de discipline font juste partie de la vie d’une entreprise où, sur le département, il y a plus de 3 000 salariés. Nous sommes juste dans le respect du règlement (…). Les agents doivent être en fonction jusqu’à la fin de leur vacation, même si la tournée est terminée plus tôt. Du travail il y en a toujours à faire… ». Pour une boîte qui passe son temps à justifier des dizaines de milliers de suppressions d’emplois, sous le prétexte qu’il n’y aurait plus de courrier à distribuer et rien à faire, c’est le pompon !

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