Porno : l’enfer du décor est le nom du rapport parlementaire qui vient d’être rendu public, réalisé à l’initiative de quatre sénatrices et adopté par la délégation aux droits des femmes du Sénat. Ces dernières appellent le gouvernement à lutter contre « les dérives de l’industrie du porno ». Et de dénoncer les violences systémiques, dont les femmes sont les premières victimes, des jeunes filles abusées, des mineurs trop facilement exposés à des contenus traumatisants, etc. « Les producteurs ne craignent pas d’exploiter la vulnérabilité économique et psychologique de femmes jeunes, voire très jeunes, et de réaliser des tournages dans des conditions déplorables », ajoutent-elles. Mais la question est mal posée. Ce ne sont pas seulement « les dérives » de l’industrie du porno qu’il faut dénoncer, mais cette industrie elle-même, qui prospère sur l’avilissement des femmes. Et l’explosion du porno « amateur » sur les réseaux sociaux montre que les comportements sexistes et machistes sont répandus dans l’ensemble de la société, notamment dans une partie de la jeunesse. Un cancer qu’il faudra extirper, et pas seulement par des sanctions administratives ou pénales. Il y a du pain sur la planche.
Accueil > Brèves > 2022 > septembre > 30