Parlement européen : carton rouge pour le Qatar

Eva Kaili, une vice-présidente grecque au Parlement européen, et un ex-eurodéputé italien ont été arrêtés à Bruxelles après une vaste opération de la police belge. Quatre autres arrestations avaient déjà eu lieu dans ce même dossier. L’enquête, pilotée depuis quatre mois par un juge financier bruxellois, vise des faits de « corruption » et de « blanchiment d’argent » en bande organisée initiés par le Qatar. L’émirat du Golfe est soupçonné d’« influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen, en versant des sommes d’argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants ». Quant aux bénéficiaires, il s’agit de personnalités ayant « une position politique et/ou stratégique significative » au sein du Parlement. Pour leur défense, les dirigeants qataris pourront toujours affirmer qu’ils ne sont pas seuls à agir ainsi. Ce qui est sans doute vrai, nombre d’États et de multinationales n’hésitant pas à faire du lobbying à Bruxelles à coup de pots de vins et autres largesses. Mais ce n’est pas vraiment une excuse.