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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 130, janvier-février 2020 > La grève de 2019-2020 > Les grévistes en action

Paris, gare d’Austerlitz

Notre banderole, on la lâche pas !

21 janvier 2020 Convergences Politique

À la gare d’Austerlitz, première AG du mouvement le 5 décembre, avec presque une centaine de cheminots grévistes, suivie d’un départ en manifestation rejoint par des enseignants, étudiants et travailleurs du quartier, où nous étions environ 500. Dans la masse de la manifestation parisienne, tout le monde s’était un peu perdu de vue, mais dès le lendemain matin, retrouvailles pour la deuxième AG du mouvement, qui resteront quotidiennes jusqu’à aujourd’hui.

Ainsi, tous les jours plusieurs dizaines de grévistes ont pu décider ensemble, toujours à l’unanimité, de reconduire la grève, et ce à une centaine lors des grosses journées de mobilisations. Ces assemblées générales ont vu émerger tout un tas d’autres propositions, soumises aux grévistes, syndiqués et non syndiqués, ayant tous une voix.

Pour les grévistes d’Austerlitz tous les départs en manifestations se sont faits à l’issue des assemblées générales depuis la gare, et dès la deuxième semaine, derrière la banderole « Austerlitz en Grève ». Arrivés aux départs des différentes manifestations interprofessionnelles et Gilets jaunes, il s’agissait de rester ensemble pour défiler, de ne pas se séparer derrière des ballons syndicaux et camionnettes sonos où on ne peut pas s’entendre, et au contraire, se faire entendre, nous, avec la musique à fond de nos chants et slogans, en ne laissant pas les non syndiqués, pourtant actifs dans la grève, sur le carreau. Tous les participants aux AG sont grévistes, c’est tous ensemble qu’il fallait se montrer dans la rue, et ça s’est fait, avec « de bons grévistes derrière la banderole », qui animent eux-mêmes leur cortège, crient leur détermination à aller jusqu’au bout et montrent à tous ceux qui seraient tentés de parler à leur place que là, « ça vient de la base » !

Rester ensemble dans les manifestations ne veut pas dire être isolé. Au contraire, les manifs ont permis de marcher côte à côte avec les grévistes des autres gares et de la RATP, eux aussi derrière leurs banderoles. C’étaient bien ces cortèges de grévistes qui étaient impressionnants dans les manifestations, et qui donnaient le ton. D’ailleurs, au-delà des cheminots et des grévistes de la RATP, les cortèges de profs en grève ont eux aussi été très remarqués, ainsi que les quelques cortèges de salariés du privé qui, les lendemains en AG, font toujours discuter des possibilités d’extension de la grève. Au niveau du 13e arrondissement, les rendez-vous de départ communs ont été systématiquement donnés avec les profs grévistes du quartier, toujours présents en nombre, dont certains sont passés aux AG d’Austerlitz et ont invité en retour des cheminots à leurs AG à discuter avec leurs collègues. Si aujourd’hui la grève faiblit à la SNCF, elle monte chez les profs et ailleurs, le mouvement continue et les cheminots d’Austerlitz, grâce aussi à ces liens noués, en sont encore à continuer en reconductible, malgré les difficultés de certains. La banderole « Austerlitz en Grève » est toujours dans la rue aux côtés de celles et ceux qui entrent dans la bagarre ! 

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