Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 101, septembre-octobre 2015 > Un livre, un film

Un film

Much loved

6 octobre 2015 Convergences Culture

Much loved

Nabil Ayouch, 2015


Le quotidien de quatre prostituées marocaines à Marrakech est raconté par Nabil Ayouch avec un réalisme cru pour dévoiler les rapports de domination liés à l’argent, la violence sexuelle et l’hypocrisie omniprésente. C’est un film lumineux, sans une once de misérabilisme, qui prend le parti de montrer la force et la solidarité de ces femmes issues des quartiers pauvres de la ville. Nabil Ayouch affirme avoir voulu « lever un voile sur cette économie » et « rendre hommage aux femmes arabes qui tous les jours se battent pour faire respecter leurs droits  ». Lui et son équipe constituée principalement de femmes ont interviewé nombre de prostituées. Les personnages masculins, présentés sans aucun moralisme, ont tous aussi leur part d’humanité, riches saoudiens ou touristes français, le plus odieux étant finalement le policier corrompu qui soutire sa part du gâteau.

Le film a été interdit au Maroc. Le réalisateur et l’actrice principale, Loubna Abidar, vivent actuellement sous la menace. Mais Nabil Ayouch persiste et signe : « Une société qui refuse de se regarder dans le miroir est une société malade ».

Anne HANSEN

Mots-clés :

Imprimer Imprimer cet article