Le Parlement marocain a unanimement rejeté les accusations « fallacieuses » contenues dans une résolution du Parlement européen s’inquiétant de la détérioration de la liberté de la presse dans le pays. À Rabat, une « source autorisée » du ministère des Affaires étrangères a estimé que « cette résolution s’inscrit dans le cadre des agressions et des tracasseries que subit le royaume de la part de ceux que le développement, la prospérité et la forte présence régionale et internationale du Maroc dérangent ». Bref, sa majesté le roi Mohammed VI n’a rien à se reprocher. Ce n’est pas la faute du souverain alaouite si, dans son pays, les journalistes sont des pervers sexuels qui méritent de rester derrière les barreaux. Quelques exemples. Omar Radi, journaliste indépendant de 36 ans, connu pour ses positions critiques envers le pouvoir, a été arrêté en 2020 et condamné en mars l’an dernier à six ans de prison ferme pour « viol » et « espionnage », accusations qu’il a toujours niées. Citons aussi Taoufik Bouachrine, 54 ans, ex-patron de presse, emprisonné depuis 2018, et Soulaimane Rassouni, 50 ans, autre journaliste condamné à cinq ans de prison en 2022. Tous deux étaient accusés de délits à connotation sexuelle qui n’ont jamais été prouvés. Quant aux calomniateurs de Reporters sans frontières, sans doute « dérangés » par l’exemplarité du régime, ils placent le Maroc à la 135e place sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse.
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