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Mardi 31 janvier et après : on ira jusqu’au retrait !

(Photo : copyright Photothèque Rouge /Martin Noda / Hans Lucas)

La journée de grève et de mobilisation du 19 janvier a été un succès : les syndicats nous ont compté à deux millions dans les rues, et même la police a reconnu que plus d’un million de personnes ont défilé. C’est plus que le 5 décembre 2019, au début du précédent mouvement pour les retraites.

La grève a été suivie dans des secteurs très divers : à plus de 50 % chez EDF, 66 % chez Enedis, 40 % chez Engie et GRDF, 70 à 100 % dans les raffineries de Total, près de 50 % à la SNCF dont plus de 75 % à la conduite, près de 70 % dans l’Éducation… Elle a aussi été suivie dans des usines de l’automobile et de la métallurgie, dans l’agro-alimentaire, à La Poste ou encore dans la presse !

Avec ce succès, la réforme est touchée, mais pas encore coulée. Mardi 31 janvier, l’ensemble du monde du travail est à nouveau appelé à faire grève et manifester par l’ensemble des directions syndicales. Il est à peu près clair que celle-ci sera à la fois un succès à même de renforcer l’opposition à la réforme, et pas de nature à faire plier Macron à elle seule. C’est aux suites qu’il faut dès maintenant réfléchir.

De l’argent, il y en a dans les caisses du patronat !

Les capitalistes ont tiré parti de la pandémie de Covid et des crises qui l’ont suivie pour encore accroître leurs richesses. C’est désormais un Français, Bernard Arnault, qui trône à la première place des fortunes mondiales.

Alors non seulement les caisses de retraite sont excédentaires de 3,7 milliards d’euros, mais elles le seront encore plus si nous reprenons aux actionnaires et aux patrons ce qu’ils nous volent tous les jours par l’exploitation au travail.

Des grèves éclatent un peu partout sur les salaires. Loin de nuire à la mobilisation pour les retraites, elles l’appuient. Contrairement aux primes que les patrons consentent parfois à céder face à l’inflation, la hausse des salaires assure celle des cotisations pour les retraites et tout le système de Sécurité sociale. Et en faisant payer le grand patronat, nous pourrions revenir à un âge de départ à 60 ans, avec 37,5 annuités de cotisation, voire moins pour les métiers les plus pénibles et éreintants.

Tous ensemble pour gagner

Le gouvernement prétend qu’il peut passer outre nos grèves ? Pas si sûr ! Sans nous, rien ne fonctionne. C’est ce que tout le monde voit quand nous sommes en grève. Et les patrons ne sont pas prêts à payer la casse des retraites par la paralysie de leurs juteuses affaires, la volatilisation de leurs profits. Comme eux, Macron et ses ministres craignent une grève reconductible qui s’étendrait de secteur en secteur pour finir par englober les 93 % des salariés opposés à leur « réforme » selon les derniers sondages, en fait l’ensemble du monde du travail, nous toutes et tous !

Cette grève ne peut reposer sur les seules épaules des travailleurs du rail ou des raffineries. Il faut qu’y participent ceux de la logistique qui acheminent les colis, de la métallurgie qui font tourner les usines, les enseignants – dont le Covid a montré à quel point ils étaient essentiels aux patrons… non pour instruire nos enfants, mais pour faire tourner la « garderie nationale » –, et bien d’autres. Il faut en fait que tout le monde s’y mette ! Afin que chaque piquet de grève, chaque site bloqué se sente entouré de la solidarité des autres. Et si un secteur part le premier, les autres devront tout faire pour le rejoindre au plus vite. En effet, si des dates fleurissent ici et là pour entamer un prolongement de la grève, deux jours, 72 heures, illimitée, il devient indispensable qu’à un moment, nous y soyons toutes et tous en même temps.

Mardi 31 janvier, soyons encore plus nombreux en grève et dans la rue que le 19 !

À nous de décider de nos rythmes et de nos moyens d’action. Réunissons des assemblées générales, dans nos lieux de travail, mais aussi en interprofessionnel à l’échelle des villes ou des départements. Organisons ensemble la grève générale et la marche à la victoire !

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