Lors de son voyage en Arabie saoudite – après avoir signé quelques juteux contrats en faveur de Safran, d’Airbus et de Veolia – Macron a voulu conforter sa stature internationale. En compagnie du prince héritier, le sanguinaire Mohammed Ben Salmane, il a lancé un appel pour normaliser les relations diplomatiques entre Riyad et Beyrouth. Relations mises à mal fin octobre lorsque le ministre libanais de l’Information, Georges Kordahi, avait vertement critiqué l’intervention de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de leurs alliés au Yémen, intervention qui a fait 377 000 morts en sept ans et conduit au déplacement de millions de personnes. Et Macron s’est bien gardé de condamner ce massacre qui dure depuis des années. Bref, comme ses prédécesseurs, c’est un spécialiste de la diplomatie du carnet de chèques fort peu concerné par les droits humains.
Accueil > Brèves > 2021 > décembre > 5