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Accueil > Éditos de bulletins > 2016 > mars > 7

Loi Travail : dégage !

Déjà plus d’un million de signatures de la pétition contre la loi Travail de Myriam El Khomri. Et la journée de manifestations massives qui s’annonce pour mercredi 9 mars. Du coup, Hollande et Valls, voudraient nous amadouer en parlant de « dialogue » avec les syndicats. Mais les travailleurs et les jeunes ne sont pas dupes.

Gattaz l’a rêvée, Hollande-Valls l’ont faite

Valls et El Khomri prétendent qu’alléger le code du travail de tout ce qui s’oppose aux licenciements est indispensable… pour que les patrons embauchent ! Ils prétendent lutter contre la précarité dont les jeunes sont victimes. Mais qui peut croire que faciliter les licenciements créerait de l’embauche ? Qui peut croire que les mesures prévues pour rendre le travail plus « flexible » lutteraient contre la précarité ? Ils nous prennent vraiment pour des billes !

Avec la loi Travail, les journées de 12 heures et les semaines de 60 heures deviendraient possibles, avec une « modulation » sur trois ans. Les heures supplémentaires ne seraient plus qu’à 10 % au-dessus du tarif normal. Les limites horaires des apprentis sauteraient. En cas de décès d’un proche, les droits aux jours de congé seraient remis en cause. Les licenciements seraient rendus encore moins chers et plus faciles pour les patrons, même affichant des bénéfices. Et tant d’autres crasses !

Merci patrons, merci Hollande…

Oui, ce projet provocateur, c’était la goutte d’eau sale de trop. D’où l’indignation générale au sein du monde du travail. D’où cette nouvelle ambiance, ce regain de combativité comme en témoigne, simple exemple, le succès du film « Merci patron » lors de ses projections en salles dans des dizaines de villes…

Oui, nous sommes tous concernés par les fermetures des filiales de grands groupes qui font des profits, par les réductions massives de postes dans le privé comme dans le public. Par le chantage patronal qui impose l’augmentation des cadences et la baisse des salaires contre des promesses mensongères. Combien de ces patrons avides, comme celui que dénoncent les grévistes de cette entreprise bretonne d’abattage industriel, la COOPERL, qui ont mis sur YouTube une vidéo où s’étalent les caisses de champagne dénichées derrière les bureaux de ces directeurs qui voudraient bloquer leurs salaires…

Manifestons massivement le 9 mars ! Mais ce n’est qu’un début…

Des jeunes ont lancé sur Facebook une manifestation pour le 9 mars alors que les syndicats ne prévoyaient rien avant le 31. Si la CFDT et l’Unsa font mine de négocier avec Valls « le poids et la longueur des chaînes » comme le dit une blague sur internet, la CGT, FO et Sud se sont ralliés au 9 et appellent à manifester. Tant mieux !

Tant mieux aussi que, le même jour, les cheminots soient en grève ; en réalité, ils sont en butte à un décret qui prévoit le même genre de mesures que la loi Travail pour les autres salariés.

Remettre les pendules à l’heure

Les patrons n’ont pas eu besoin de la loi El Khomri pour licencier, pour se ménager des profits comme jamais par un renforcement de l’exploitation. La liste est longue de toutes les colères accumulées dans le monde du travail, des revendications qu’il faudra présenter à nos patrons. Parce que ce n’est pas tous les jours qu’une grève générale devient possible et que nous pouvons utiliser notre force collective. Il faut en profiter pour tout remettre sur la table, les cadences, les salaires, l’arrogance patronale. Faire interdire les licenciements. Le monde du travail peut relever la tête et contraindre le patronat à en rabattre.

La CGT, FO et Sud parlent de donner une suite au 9. C’est indispensable. Mais pas question d’attendre le 31, cela laisserait beaucoup trop de temps au gouvernement pour souffler ! Il faut battre le fer tant qu’il est chaud !

Les jeunes ont montré la voie en bousculant le calendrier syndical, ne les laissons pas seuls, nous avons tous à y gagner.

Tous dans la rue le 9 mars !

Tous ensemble pour faire plier le gouvernement et le patronat !

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