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Accueil > Éditos de bulletins > 2021 > novembre > 1er

Le capitalisme n’est pas recyclable : enfouissons-le dans les poubelles de l’histoire !

Ministres et chefs d’État sont à Glasgow pour une nouvelle COP, la… vingt-sixième du nom. Tous ont des trémolos dans la voix pour rappeler l’urgence écologique. Mais pas un État n’a tenu ses engagements – déjà bien faibles ! – pris à la COP21 il y a six ans. La planète, elle, continue de brûler, et de plus en plus vite : les sept dernières années sont en passe de devenir les plus chaudes jamais enregistrées.

Qui sont les coupables ?

Qui a triché sur les logiciels anti-polluants, le fameux dieselgate ? Les grands constructeurs automobiles mondiaux, dont Renault et Peugeot. Qui a longtemps nié l’existence du réchauffement climatique malgré les preuves scientifiques ? Les multinationales du pétrole, à commencer par Total.

Le capitalisme, productiviste par nature, en course infernale aux profits à réaliser sur tout et n’importe quoi, épuise sans limite à la fois les travailleurs et la nature ; pille les ressources naturelles ; a inventé l’obsolescence programmée et va jusqu’à détruire des produits qui n’ont pas trouvé d’acheteurs sur le marché.

Une incurie « Total »

Les gouvernements appuient tous ces grands groupes les plus polluants, dont certains se retrouvent parmi les « sponsors » de la COP ! En sous-main, Macron et l’État français soutiennent en Ouganda les projets de forages pétroliers de Total près d’un des plus grands lacs d’Afrique.

Chaque COP accouche d’une souris, car chaque État défend son pré carré, ses « champions nationaux », sa prétendue souveraineté énergétique, comme si nous ne vivions pas sur une même planète, comme si l’air que nous respirons et les eaux des fleuves et mers ne débordaient pas les étroites frontières nationales !

Pour le patronat, le vert aussi peut être bénéf’

Les politiciens bourgeois rivalisent pourtant de prétendues « solutions » pour résoudre la crise climatique. Elles consistent à prendre des milliards d’euros dans les caisses étatiques – remplies par nos impôts – pour subventionner les profits du grand capital et vendre telle ou telle technologie soi-disant miracle : l’hydrogène, la voiture électrique, la séquestration du carbone, etc. Mais à chaque fois, c’est bel et bien l’extraction du profit qui oriente ces solutions. Jadot a promis 25 milliards de subventions aux patrons, Macron 30 milliards, qui dit mieux ?

Leurs « solutions » passent aussi par des hausses des prix de l’énergie alors que beaucoup galèrent déjà pour se déplacer ou se chauffer ! Les actionnaires de Total – qui vient d’engranger quatre milliards de bénéfices sur le dernier trimestre – se frottent les mains. Et la transition énergétique sert de prétexte pour justifier des suppressions d’emplois massives : Renault a supprimé près de 15 000 postes dans le monde en moins de deux ans. Quand il s’agit de s’attaquer aux travailleurs, les patrons se découvrent une conscience écolo.

L’urgence d’en finir avec ce système

Alors oui, il y a urgence. Celle de contester au grand patronat son pouvoir de décision et d’organisation de la production, et ce sont les travailleurs de ce monde qui sont le mieux à même de le faire : parce qu’ils sont des milliards, parce qu’ils sont à des postes clés d’une production qu’ils peuvent contrôler, selon les besoins de la population et en tenant compte des contraintes environnementales.

Il y a urgence d’en finir avec le capitalisme et son productivisme, ce système économique mortifère pour la nature et nos vies. D’instaurer une société où l’on vivrait beaucoup mieux en travaillant beaucoup moins, une société où l’on se partagerait le temps de travail nécessaire et où on réorganiserait la production. Une société où l’on ferait disparaitre les activités et industries nuisibles ou inutiles, comme la production d’armes ou les mille marques pour le même dentifrice, et où on lancerait d’immenses chantiers, dans les transports en commun, dans l’éducation ou dans la recherche et le développement d’énergies vraiment vertes.

Tout cela, aucune COP ne le permettra : la jeunesse et le monde du travail ne pourront compter que sur leurs propres mobilisations.

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