La libération des filles passe la libération de tous les opprimés et exploités

Hier, 11 octobre, on célébrait la dixième Journée internationale des filles lancée en 2012 par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Mariage forcé, mutilations génitales, violences sexuelles, déscolarisation, les filles font l’objet de multiples discriminations. Et si, récemment, des pays comme l’Afghanistan et l’Iran se sont illustrés dans ce domaine, ces pratiques existent partout dans le monde. Lorsque les filles sont scolarisées, on assiste, presque automatiquement, à une baisse de la mortalité infantile et quand une mère sait lire il y a 50 % de chances pour que son enfant survive au-delà de cinq ans. L’Unicef se bat pour favoriser la scolarisation des filles, notamment dans le secondaire, les protéger contre les violences physiques ou mentales liées à leur identité et empêcher les mariages forcés. Mais elle se heurte aux traditions patriarcales et machistes défendues ouvertement par les régimes semi-féodaux et, plus hypocritement, par les régimes occidentaux. De ce point de vue une véritable émancipation des filles ne sera possible qu’avec l’abolition de toute oppression et de toute exploitation, c’est-à-dire avec l’avènement d’une société sans classe.