Le ministre de la Santé, François Braun, s’est dit « choqué » par une déclaration de Julie Starck, pédiatre réanimatrice à l’hôpital Trousseau à Paris, qui avait déclaré sur RTL à propos de l’embouteillage des services médiaux dû à l’épidémie de bronchiolite : « Actuellement, on soigne mal nos enfants. On ne peut pas tous les hospitaliser. On est obligés de trier nos enfants. » Et le ministre de répondre dans Le Parisien : « Je ne nie aucunement les difficultés que génère cet épisode, exceptionnel par son ampleur, de bronchiolite, mais je ne peux pas accepter de tels propos qui déforment la réalité. Je ne m’interdis d’ailleurs pas une enquête. Et si jamais de telles pratiques déviantes étaient avérées, des conclusions en seraient tirées. » Une indignation hypocrite couplée à une menace à peine voilée de sanctions. Or Braun sait très bien que ce que décrit Julie Starck c’est la réalité quotidienne d’un service de santé à bout de souffle dont l’état lamentable doit tout aux gouvernements qui se sont succédé et n’ont cessé de mettre à mal les hôpitaux publics par leur pseudo-politique comptable.
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