Benjamin Brière, détenu depuis plus d’un an et demi et en grève de la faim depuis fin décembre pour protester contre ses conditions de détention dans la prison de Valik, vient d’être condamné à huit ans et huit mois de prison pour « espionnage » et « propagande » contre le régime. La première accusation reposait sur le fait qu’il avait utilisé un drone de loisirs pour prendre des photos dans un parc naturel, ce qu’il avait fait souvent auparavant lorsqu’il avait traversé une partie de l’Europe et de la Turquie en camping-car. La seconde affirmait qu’il aurait critiqué le régime des mollahs. Ce Lyonnais de 36 ans n’a bénéficié d’aucun droit à se défendre, d’aucun accès aux éléments de l’accusation, d’aucune possibilité de préparer et présenter une défense devant ses juges. Un déni de justice qui n’étonnera personne. Et il est probable qu’il va maintenant servir de monnaie d’échange à l’Iran dans ses tractations avec les Occidentaux.
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