Il y a soixante-cinq ans, le 23 octobre 1956, commençait une révolte populaire menée par la classe ouvrière contre le pseudo-régime communiste mis en place après guerre par l’Union soviétique. Le mouvement avait commencé par des manifestations de soutien aux étudiants et ouvriers polonais qui se mobilisaient et réclamaient eux aussi des droits démocratiques. Très rapidement des centaines de milliers de personnes manifestaient dans les rues, érigeaient des barricades alors que les ouvriers s’emparaient des usines, instauraient le contrôle sur la production et créaient des conseils ouvriers. Mais dès le 4 novembre pas moins de huit divisions et plusieurs centaines de chars russes investissaient Budapest. Les insurgés, étudiants aussi bien qu’ouvriers, résistaient avec héroïsme mais n’en furent pas moins écrasés. La répression fit environ 20 000 morts tandis que 160 000 personnes se réfugiaient en Europe de l’Ouest. Quant au dirigeant communiste réformiste Imre Nagy il sera pendu quelques mois plus tard. Mais, malgré sa défaite, l’Octobre hongrois de 1956 avait montré au monde entier que le bloc de l’Est n’avait de « communiste » que le nom et que les régimes des « démocraties populaires » étaient des ennemis acharnés de la classe ouvrière.
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