Guterres dénonce les super-profits, les trusts et les gouvernements s’en moquent
António Guterres, le secrétaire général de l’ONU, vient de pousser un coup de gueule. Après avoir découvert les profits stratosphériques des grandes compagnies pétrolières – autour de 20 milliards de dollars en moyenne –, il a écrit sur Twitter : « Il est immoral que les sociétés pétrolières et gazières réalisent des profits record grâce à la crise énergétique actuelle sur le dos des plus pauvres, et avec un coût énorme pour le climat ». Jusqu’à la rien à dire. Puis il a ajouté : « J’exhorte tous les gouvernements à taxer ces profits excessifs et à utiliser les fonds pour soutenir les personnes les plus vulnérables. » Un appel qui ne risque guère d’être entendu. Car la plupart des gouvernements – même lorsqu’ils taxent de façon symbolique les super-profits comme en Espagne, en Angleterre ou en Italie – sont cul et chemise avec les trusts. En France les entreprises du CAC40 ont cumulé près de 73 milliards d’euros de bénéfices an premier semestre, une hausse de 24 % par rapport à 2021 où leurs bénéfices atteignaient 58.8 milliards. Mais là Bruno Le Maire a été clair : pas question de les taxer, même légèrement. Il faut être « business friendly ». À croire que Macron veut conserver coûte que coûte son titre de Président des riches.