Evangelos Apostolakis, le ministre grec de la Protection civile, voudrait passer pour un véritable humaniste, il n’est que parfaitement hypocrite. Il a jugé « inhumaine » l’image de 92 migrants qui ont été retrouvés nus du côté grec de la frontière entre la Grèce et la Turquie, après avoir été forcés, selon Athènes, de traverser le fleuve Evros. Certains présentaient des traces de coups. Il y a des années maintenant que les deux pays jouent au ping-pong avec les migrants, les renvoyant d’un pays à l’autre. Dans le passé plusieurs d’entre eux, dont des enfants, sont morts noyés en tentant de traverser le fleuve-frontière que les Grecs ont barricadé. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a condamné pour sa part des « traitements cruels et dégradants » et demandé une « enquête complète sur cet incident ». Quant à l’ONG Mare Liberum, spécialisée sur cette question, elle a estimé que « dans la région de l’Evros, les crimes contre les droits de l’homme sont systématiques et commis quotidiennement par la Turquie et la Grèce ».
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