Le Premier ministre, Abiy Ahmed, a annoncé qu’il déléguait ses fonctions à un de ses ministres afin de se rendre en première ligne pour prendre la tête des forces armées qui luttent contre les rebelles oromos et tigréens qui menacent la capitale. Ce confit avait commencé il y a un an, lorsque le même Ahmed avait envoyé l’armée fédérale au Tigré pour destituer les autorités locales de cette région qui voulaient voir reconnaitre leur autonomie. Selon les chiffres de l’ONU, cette guerre civile aurait déjà fait des milliers de morts et plus de deux millions de personnes déplacées. Rappelons qu’Ahmed s’était vu décerner en 2019 le prix Nobel de la paix pour avoir rétabli des relations pacifiques avec l’Érythrée voisine. Il déclarait à l’époque : « La guerre est l’incarnation de l’enfer pour tous ceux qui y participent. » Il a dû changer d’avis depuis.
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