Égypte : arrestations et harcèlement rythment la préparation de la COP 27

Alors que la 27^e conférence mondiale de l’Organisation des Nations unies sur le climat (COP 27) va se tenir en Égypte du 7 au 18 novembre prochains, militants écologistes et journalistes sont soumis à une répression policière systématique de la part du régime. L’ONG Human Rights Watch a interrogé, sous couvert d’anonymat, treize militants, universitaires, scientifiques et journalistes travaillant sur les questions environnementales. Certains sont encore en Égypte, d’autres ont dû fuir le pays. Mais leur constat est clair : depuis l’arrivée au pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi en 2014, ils sont dans l’impossibilité de mener des actions indépendantes et de travail de terrain. Arrestations, interdictions de se déplacer, harcèlement, intimidations, gels d’actifs d’association et poursuites devant les tribunaux sont légion. Ce qui ne va nullement empêcher les dirigeants égyptiens de s’afficher, lors de la COP 27, comme de farouches défenseurs de l’environnement. Et leurs collègues du monde entier, tout aussi hypocrites, feront semblant de les croire.