L’un des effets collatéraux de la fermeture des lycées depuis le 16 mars a été de mettre provisoirement en sommeil les mobilisations contre le nouveau bac Blanquer. En revanche, du côté du ministère, cette fermeture est une aubaine pour réactiver la répression.
Ainsi, au lycée de Melle, dans les Deux-Sèvres, trois enseignants qui sont suspendus depuis le 10 mars pour avoir participé à une manifestation contre la tenue des épreuves du nouveau bac ont été auditionnés le 15 mai, dans le cadre d’une enquête administrative. Le rectorat voudrait vite régler cette affaire et sanctionner les profs, à huis clos, tant que la fermeture de l’établissement isole ces derniers.
Certains de leurs collègues ont lancé une pétition pour dénoncer ces manœuvres d’intimidation [1]. Dans tous les cas, ce n’est pas l’autoritarisme de Blanquer qui fera taire la contestation puisque rien de ce qui l’avait motivée n’a changé.
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