Le laboratoire Sanofi prescrivait depuis 1967 un médicament antiépileptique, la Dépakine, dont on savait depuis 1982 qu’il exposait au risque de malformations du fœtus. Puis, dès 1984, à celui de troubles neurodéveloppementaux. Ces dangers, le labo les a passés sous silence jusqu’en 2006, voire au-delà, sans informer les femmes enceintes. La justice, lente et timide face aux puissants, vient enfin de reconnaître que la multinationale « a produit et commercialisé un produit défectueux […] en manquant à son obligation […] d’information ». Condamnation timorée d’une firme dont le silence… était de l’or. Loin de s’excuser pour les milliers d’enfants définitivement estropié par ses soins – si on peut dire –, la multinationale délinquante va faire appel afin de retarder toute indemnisation. Course aux profits égale danger.
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