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Accueil > Éditos de bulletins > 2019 > juillet > 22

De Rugy lave plus blanc ?

Homards géants, champagnes et grands crus : les invités s’en mettaient plein la lampe dans les réceptions organisées par de Rugy lorsqu’il était Président de l’Assemblée nationale (2017-2018). Pourtant, malgré sa démission à la suite des révélations de Mediapart, l’ex-numéro 2 du gouvernement semble ne même pas comprendre ce qui lui est reproché. Mieux : ses gueuletons de luxe ayant été opportunément qualifiés de « dîners professionnels », le voilà revenu sur les plateaux de télévision se présentant « en homme blanchi ». Il est vrai qu’il n’a fait que son boulot de laquais de la bourgeoisie…

Dévorer des homards : une éthique professionnelle

Entre homards et langoustes, ce que faisait de Rugy dans les coulisses de l’Assemblée nationale, et ce que continuent à faire tous les ministres en poste, c’est recevoir des hommes d’affaires pour écouter leurs réclamations et comprendre leurs désirs. Macron, lorsqu’il était ministre des Finances à Bercy, festoyait lui-même, dit la presse, presque tous les soirs avec des convives divers.

Ces dîners dits « professionnels » de l’ex‑Président de l’Assemblée nationale ou de l’ex‑ministre des Finances ne sont qu’une occasion parmi d’autres pour les dirigeants de l’État de soutenir les grands patrons. De Rugy tout comme Macron sont de sacrés crustacés prêts à tout pour jouer ce rôle. Madame de Rugy a d’ailleurs affirmé le caractère « amical » des amateurs de grands crus des caves de l’Assemblée nationale invités aux diners. Il y en a qui savent se faire des amis. 

L’État au service de la bourgeoisie

De Rugy semble particulièrement gourmand. Mais dans tous les voyages officiels en France ou à l’étranger, quotidiennement dans les ministères, avec ou sans repas fastueux, c’est à chaque instant que les représentants de l’État sont au service de la bourgeoisie. Des « défilés de mode » sont officiellement organisés comme celui du 14 juillet, avec ses joujoux militaires dignes d’Hollywood comme de Bollywood. S’il n’y a pas d’argent pour les salaires ou les hôpitaux, il y en a pour un gaspillage de fric dans les technologies militaires, mises au point avec de l’argent public, pour que Dassault et les autres puissent les vendre aux quatre coins du monde.

Les attaques pleuvent en plein été

La démission déjà oubliée de De Rugy ne change rien à la politique de gouvernement.

Les attaques continuent :

  • Avec la réforme de l’indemnisation du chômage, il faudra avoir travaillé plus longtemps sur une période plus courte pour être indemnisé. Plus encore, le montant de l’indemnité ne sera plus calculé à partir des jours travaillés, mais en faisant une moyenne sur le mois. On sait ce que ça veut dire lorsqu’on enchaîne les CDD de moins d’un mois.
  • Le réforme des retraites vise à introduire un « âge pivot » à 64 ans qui, dans les faits remplacera l’« âge légal » de 62 ans, car partir à 62 ans amènerait à une perte d’environ 15 % du montant de la pension.

Avoir conscience de notre propre force

Du côté des confédérations syndicales on se bouscule déjà pour la rentrée. La CFDT est carrément favorable à la réforme des retraites. La CGT ou FO disent être contre. Mais elles prévoient pour le moment d’organiser des mobilisations séparées à la rentrée : 21 septembre pour FO, 24 septembre pour la CGT. Ce peu de détermination des directions syndicales n’est que le dernier exemple en date montrant que nous ne pouvons compter que sur nos propres forces.

Si quelques centaines de Gilets jaunes semblent avoir encore affolé le pouvoir en huant Macron sur les Champs-Élysées le 14 juillet, alors des grèves massives feraient très certainement reculer le patronat et le gouvernement à son service.

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