La Commission de l’asile a décidé que désormais les réfugiés afghans pouvaient être expulsés vers leur pays d’origine en raison « de l’amélioration de la situation en Afghanistan » et du fait qu’il n’y avait plus de « persécutions systématiques ». On croit rêver. Mais comme il n’existe aucun accord dans ce domaine entre Copenhague et Kaboul, les expulsables seront désormais placés en centre de rétention et privés de tous leurs droits jusqu’à ce qu’ils aient quitté le pays. En 2020 le gouvernement social-démocrate danois avait déjà procédé de la même façon à l’égard des réfugiés syriens, estimant que la situation était « suffisamment stable » au pays de Bachar el-Assad. La gauche danoise a une curieuse conception du droit d’asile qui ressemble furieusement à celle de la droite, voire de l’extrême droite.
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