Les associations sud-coréennes, des quotidiens et des journalistes, Reporters sans frontières (RSF), la Fédération internationale des journalistes et le club des correspondants de la presse étrangère de Séoul ont protesté contre un projet de loi qui prévoit de multiplier par cinq les amendes contre les informations « fausses ou fabriquées » et punit de lourdes peines de prison les journalistes coupables d’avoir publié de telles informations « par négligence grave » ou « intentionnellement ». Il faut rappeler qu’avec la législation sud-coréenne actuelle, un journaliste peut déjà aller en prison sous l’accusation de « diffamation » même si les faits qu’il décrit sont avérés. Et le nouveau projet de loi, qui ne définit ni « l’intention », ni « la négligence », risque encore d’aggraver les choses.
Un pas de plus du gouvernement conservateur contre les professionnels des médias dans un pays qui se place au 42e rang sur 180 dans le classement RSF sur la liberté de la presse et qui, en une décennie, a perdu 30 places.
Mots-clés : Corée