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Accueil > Éditos de bulletins > 2022 > juillet > 11

Cet été, soyons plus chauds que la météo !

Ce samedi à Colombo, dans la capitale du Sri Lanka, des centaines de manifestants ont envahi la résidence officielle du président Gotabaya Rajapaksa qui a dû prendre la fuite. Face à la contestation massive qui se poursuit dans le pays, celui-ci a annoncé qu’il démissionnerait le 13 juillet.

La clique des Rajapaksa est en grande partie responsable de la situation économique catastrophique dans laquelle se trouve le pays. Au pouvoir depuis 2005, elle a fait contracter à l’État des prêts de plusieurs milliards de dollars qui n’ont servi qu’à alimenter la corruption et enrichir les milieux d’affaires. Si bien qu’après des années de ce régime, le pays a fini par s’enfoncer dans une crise sans précédent. La population doit faire face à des pénuries de carburant et à une inflation qui dépasse les 50 %. D’après l’ONU, 80 % des Sri-lankais sont contraints de sauter des repas. Mais la misère croissante a fini par enfanter cette colère que craignent tous les gouvernements du monde : celle des exploités et des opprimés.

Chez nous aussi…

L’explosion de colère qui a éclaté au Sri Lanka n’est probablement que la première d’une longue série à venir. Face à l’inflation et aux pénuries, ce sont les conditions de vie de centaines de millions de travailleurs à travers le monde qui se trouvent menacées. Et pas seulement dans les pays pauvres. Ici aussi on doit faire avec des prix qui flambent, au supermarché ou à la pompe à essence.

Parmi nos collègues, nos proches ou nos voisins, qui ne s’est pas plaint ces dernières semaines du prix du caddie ? Des difficultés à payer le loyer ou l’électricité ? Du fait que tout soit trop cher et nos salaires trop bas ? Certains dans notre entourage commencent le mois avec le compte à sec, voire à découvert, redoutant le prochain pépin de voiture, ou de santé, car conscients de ne pas avoir les économies pour y faire face. Il faut dire qu’avec un Smic à 1 300 euros et un seuil de pauvreté à 1 100 euros, le salaire de bien des travailleurs au bas de l’échelle permet de survivre, pas de vivre. Et même chez ceux qui gagnent un peu moins mal leur vie, combien de vacances annulées ces dernières semaines ?

Se battre pour vivre dignement

Les patrons se plaignent de ne pas arriver à recruter ! Pas étonnant avec les salaires et les conditions de travail qu’ils imposent !

Mais le rapport de force devient plus favorable aux travailleurs. Des grèves éclatent en ce moment pour réclamer de vraies augmentations de salaire : 300 euros mensuels pour tous par exemple chez les grévistes de l’aéroport de Roissy. Car nous n’en sommes plus à nous satisfaire de primes. Et encore moins des miettes que le gouvernement Borne 2 s’apprête à concéder – son chèque alimentaire de 100 euros ne remplira même pas un vrai caddie… – après un round de pitreries parlementaires.

Pour frapper plus fort, frappons ensemble !

Ces luttes, il faut les unifier pour les rendre plus efficaces. Les syndicats Sud et CGT ont bien fixé une date nationale de mobilisation générale… mais seulement le 29 septembre, et pour défendre les retraites. Certes, il faudra riposter à Macron aussi sur ce sujet. Mais l’inflation n’attend pas et continuera de progresser tout l’été. Et c’est dès aujourd’hui qu’il faudrait coordonner les luttes et les amplifier, ce que ne font pas les confédérations syndicales. Sans un mouvement d’ensemble, nous ne pourrons que subir les attaques du patronat et du gouvernement. Il faut faire entendre et imposer nos mesures d’urgence :

  • augmentation uniforme de tous les salaires, des minima sociaux et des pensions d’au moins 300 euros, comme l’ont mis en avant les grévistes de Roissy ;
  • pas de revenus inférieurs à 1 800 euros ;
  • des embauches dans tous les secteurs à la hauteur des besoins ;
  • l’augmentation des salaires, allocations et pensions au même rythme que l’inflation.
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