La junte militaire birmane vient de condamner une nouvelle fois l’ancienne Première ministre, Aung San Suu Kyi, qui fut un temps leur alliée. L’ex-dirigeante s’est vue infliger quatre ans de prison supplémentaires dans l’un des volets d’un procès à répétition qui dure depuis des mois et au terme duquel elle risque des décennies de détention. Cette fois, elle devait faire face à l’accusation fantaisiste d’importation clandestine de… talkies-walkies. Elle avait déjà condamné en décembre pour avoir enfreint les restrictions liées au coronavirus, mais elle fait face également à des charges de sédition, corruption, invitation aux troubles civils, fraude électorale et bien d’autres. Elle est tenue au secret depuis son arrestation il y a près d’un an et son procès se déroule à huis clos. Quant aux militaires au pouvoir ils promettent des élections pour… 2023. D’ici là ils peuvent espérer que tous leurs opposants seront soit morts, soit emprisonnés, soit contraints à l’exil. Un triomphe électoral assuré en perspective.
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