La photo montrant, le 23 décembre, le cardinal Charles Bo, tout de blanc vêtu, partageant, mains superposées, un gâteau de Noël avec Min Aung Hlaing, chef des massacreurs putschistes, a suscité indignation et colère sur Internet. Le haut prélat croit-il amadouer Min Aung Hlaing en faisant ami-ami avec lui ? Depuis le putsch du 1er février, la junte factieuse mène une répression sanglante : plus de 1300 civils ont perdu la vie ; le massacre tout récent d’une quarantaine de personnes, – hommes, femmes et enfants – d’un village chrétien, montre que la sauvagerie des militaires factieux ne fait qu’augmenter. La « neutralité » bienveillante de l’Église à l’égard des assassins est ressentie par la population birmane comme un geste de complicité avec les bourreaux, un acte de trahison envers leurs victimes.
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