Au CHU de Nancy, le monde d’après est bien parti
7 avril 2020 Brève Entreprises
Samedi, le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) Grand-Est a eu le bon goût de déclarer qu’il n’y avait « pas de raison de remettre en cause » la « trajectoire » du CHU de Nancy. À savoir, la suppression de 598 postes et 174 lits, dans un des plus grands hôpitaux de France, en première ligne contre l’épidémie actuelle. Une telle indécence a déclenché un tollé parmi les soignants, jusqu’à susciter la réaction de plusieurs élus locaux et a obligé Olivier Véran, le ministre de la Santé, à se fendre d’un prudent commentaire : « Les plans de réorganisation sont évidemment suspendus. »
Suspendus, mais avec quelles garanties ? Nous ne sommes pas dupes, il faudra toute la vigilance et la combativité des hospitaliers et de la population pour empêcher qu’à la sortie de cette crise, la destruction de la santé publique continue.