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2019 : Acte 8, puis 9… Tous ensemble, ça ne faiblit pas !

Si Macron espérait que, les fêtes aidant, la mobilisation des Gilets jaunes allait cesser en janvier, c’est raté ! Des dizaines de milliers de manifestants se sont mobilisés samedi et, pour que le gouvernement ne croit pas à une dernière flambée des feux de la colère, dimanche, ça a été le tour des « femmes Gilet jaune », les hommes étant bien entendu conviés.

On est loin des mois de palabres inutiles que Macron s’apprête à lancer avec son « grand débat » (dont seraient exclues … les principales revendications des GJ). Non, « le débat national, il est dans la rue », comme le scandent les manifestants. Tout le monde sait ce que veulent les Gilets jaunes et, derrière eux, l’immense majorité de la population qui les soutient : en finir avec la galère pour ceux qui travaillent dur et ne s’en sortent pas, en finir avec le mépris pour ceux qui font tout et n’ont pas grand-chose.

La répression ne fera pas taire la colère !

Arrestations, matraques, tirs de flash-balls ou encore canons à eau, flics et gendarmes ont intensifié la répression. Les juges ne sont pas en reste : près de 5 000 gardes à vues, qui ont donné lieu à 3 747 condamnations. Une « foule haineuse » ? Difficile à croire, en témoigne l’exemple de cette femme, Gilet jaune de la Drôme, condamnée à trois mois de prison ferme et trois ans d’interdiction de manifester pour avoir... secouru un manifestant ceinturé par un policier !

En intensifiant la répression pour que le mouvement faiblisse le gouvernement ne montre que sa peur. Mais rien n’y fait et les Gilets jaunes continuent.

Décidément, ils n’ont rien compris !

Avec le décret du 30 décembre ce n’est pas de lutte contre chômage qu’il s’agit mais de lutte contre les chômeurs : en cas d’absence à un rendez-vous, les chômeurs peuvent voir leurs droits non pas seulement suspendus (menace dont ils étaient déjà frappés), mais carrément supprimés pour une durée pouvant aller jusqu’à quatre mois ! À quoi s’ajoute la réforme des retraites à venir, dont tout le monde sait qu’elle est destinée à durcir les conditions d’accès et à réduire les pensions. Et en prime le maintien du blocage effectif des salaires par rapport à l’inflation, la hausse du prix du péage… Depuis ses débuts, le gouvernement, dans la droite ligne de ses prédécesseurs, nous fait les poches tout en inondant les grandes entreprises de cadeaux sous forme d’exonérations diverses – 20 milliards ont été versés aux grandes entreprises dans le cadre du CICE, qui s’ajoutent aux dizaines de milliards de tous les dispositifs cumulés depuis plus de trente ans.

Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, a parlé des Gilets Jaunes comme d’agitateurs « qui veulent renverser le gouvernement ». C’est vrai que des Gilets jaunes parlent de révolution ! De changement total de système nécessaire !

Salariés, chômeurs, retraités, nous sommes toutes et tous des Gilets jaunes !

Les Gilets jaunes ont exprimé à voix haute la colère ressentie par l’ensemble du monde du travail. Mais ce n’est pas seulement en tant que « citoyens pressurés » que nous avons toutes les raisons de nous révolter. Dans les entreprises, les salaires restent bloqués au plancher, les conditions de travail sont insupportables. Et toujours cette menace de licenciement.... Les raisons de la colère ne manquent pas dans les hôpitaux, à la Poste, dans l’Éducation nationale, dans toutes les entreprises où il faudrait venir travailler quand ça chante au patron, week-ends compris. Il est grand temps que tous les travailleurs rejoignent les Gilets jaunes, et que de la rue et des ronds-points la lutte s’étende aussi dans les entreprises elles-mêmes, là où on touchera directement les patrons aux portefeuilles !

La leçon des Gilets jaunes ? Ne surtout pas avoir froid aux yeux, ne se laisser ni intimider par les rodomontades de Macron et de ses ministres, ni endormir par leurs promesses de « dialogue » de sourds.

Que 2019 soit l’année de la lutte du monde du travail... et des victoires !

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