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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 110, janvier 2017 > Mélenchon : entre faux radicalisme et vrai chauvinisme

Seule l’extrême gauche met en avant un programme clair de lutte contre les capitalistes

26 janvier 2017 Convergences Politique

Des medias un peu bigleux ne voient rien de plus à gauche que Mélenchon. Il y a pourtant une vraie extrême gauche dans ce pays. Des révolutionnaires candidats dans ces élections, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou, qui font campagne pour le programme que les travailleurs doivent porter dans leurs luttes.

Les révolutionnaires ne réclament pas l’interdiction des licenciements « boursiers » : ils réclament l’interdiction pure et simple des licenciements et suppressions de postes, utilisés comme arme anti-ouvrière, comme un moyen pour les capitalistes de grossir la masse des chômeurs et de peser à la baisse sur les conditions de travail et de salaires de tous.

Les révolutionnaires ne demandent pas aux travailleurs d’attendre que l’« économie » crée des emplois. Ils leur proposent de se battre pour l’abrogation de toutes les subventions directes ou déguisées qui mettent sous perfusion d’argent public les entreprises capitalistes. Et de créer immédiatement, avec l’argent ainsi récupéré, les millions d’emplois nécessaires dans les services publics – hôpitaux, Éducation nationale, transports publics.

Les révolutionnaires ne réclament pas qu’on veuille bien se pencher sur la situation des pauvres chômeurs. Ils mettent en avant le partage du travail entre tous, sans diminution de salaire, pour que ce soient les capitalistes qui payent si les commandes baissent et qu’il n’y ait pas d’un côté des travailleurs écrasés par une charge de travail croissante, et de l’autre des travailleurs livrés à la détresse matérielle et morale du chômage.

Les révolutionnaires ne proposent pas un repli sur les frontières nationales pour se prémunir de l’Europe des capitalistes. Ils proposent d’utiliser toutes les opportunités pour construire la lutte de tous les travailleurs européens contre leurs ennemis communs, les groupes capitalistes et les bourgeoisies sur lesquelles ils s’appuient – à commencer par ces ennemis capitalistes français qui sont dans leur propre pays.

D’une façon plus générale, les révolutionnaires ne proposent pas, dans ces élections, un programme électoral dont les promesses n’engagent que ceux qui veulent les croire, ne disent pas aux travailleurs ‘votez pour nous et nous ferons le reste’. Leur programme est un plan de lutte dont il faudra bien que les classes populaires s’emparent pour sortir d’un système capitaliste pourri et instaurer une société où le travail du plus grand nombre ne servirait pas qu’à engraisser la minorité possédante.

Dans la confusion de la situation actuelle, un Mélenchon paraît attirer davantage de voix populaires qu’un ouvrier révolutionnaire comme notre candidat Philippe Poutou. Mais c’est une illusion d’optique, la vision déformée par les lunettes électoralistes. La vraie vie est ailleurs, les vraies luttes sont à venir. Ce sont elles que les travailleurs conscients préparent aujourd’hui.

13 janvier 2017, Jean-Jacques FRANQUIER

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