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Ce n’est pas à nous de payer pour les profits des milliardaires

(Photo : manifestation à Paris le 1er février 2024. Photo de Hermann Click)

152 milliards d’euros : voilà les bénéfices net qu’ont cumulés les plus grandes entreprises françaises, celles du CAC 40, en 2023. Autant de richesses créées par des travailleurs et travailleuses qui voient pourtant leurs salaires stagner pendant que le coût de la vie continue de s’aggraver jour après jour.

Pendant ce temps, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, se demande comment économiser 10 milliards d’euros en 2024 et 20 milliards en 2025… En prenant cet argent dans nos poches, par des suppressions d’emplois dans la santé ou dans l’éducation et par des coupes de budget dans les services publics. Les classes populaires pâtissent, tandis que les riches mettront leurs enfants dans les écoles privées et leurs parents dans des cliniques de luxe : on connaît la chanson !

De l’argent il y en a !

Ce ne sont ni les patrons, ni les ministres qui vont se serrer la ceinture. Ni l’armée non plus : quand il s’agit d’abreuver d’argent les marchands d’armes et d’aller défendre les intérêts des grandes entreprises françaises dans le monde, le gouvernement est très dépensier ! En 2023, le service national universel (SNU), ce stage encadré par des militaires auquel le gouvernement voudrait à terme envoyer toute la jeunesse, a bénéficié d’un budget de 140 millions d’euros. De l’argent dépensé pour prêcher aux jeunes l’obéissance aux ordres et leur bourrer le crâne de propagande nationaliste… Qui serait bien plus utile pour rénover les bâtiments scolaires et embaucher dans l’éducation.

C’est ce que revendiquent les salariés qui luttent depuis le mois de février, et sont pour beaucoup en grève depuis la rentrée des vacances d’hiver, dans les écoles, collèges et lycées de plusieurs départements de France, notamment en Seine-Saint-Denis (93) : des embauches de professeurs, de surveillants, d’infirmières scolaires… Mais aussi l’abandon de la réforme du collège. Une réforme qui voudrait trier les enfants dès l’entrée en sixième pour les assigner à des « groupes de niveau », qui relèguent inévitablement les élèves des établissements défavorisés dans le groupe des « faibles ». Les parents d’élèves, qui ne s’en laissent pas conter, participent à cette mobilisation, manifestent aux côtés des enseignants. Des lycéens et lycéennes aussi ont rejoint le mouvement pour défendre leur avenir. C’est tous ensemble que nous pouvons gagner contre ce gouvernement qui fait la guerre à la population laborieuse !

Une seule solution : la mobilisation !

Ce mardi 19 mars, les syndicats de la fonction publique appellent à la grève pour l’augmentation des salaires. Une journée seule ne suffira évidemment pas à faire céder le gouvernement, et il n’y a aucune raison de séparer les travailleurs et travailleuses du public et du privé. Nous subissons tous le même sort : des salaires qui ne suffisent plus à vivre face à la cherté de la vie.

Le 8 mars, la CGT faisait état de nombreuses grèves : les femmes de ménage d’Elior-Derichebourg à Grenoble, les plateformes téléphoniques, la SNCF, le personnel de l’Arc de Triomphe et les magasins Leroy Merlin à Paris, des Ehpad dans le Val-d’Oise ou en Isère…

Dans l’éducation, certains employés discutent de poursuivre la grève le lendemain du 19 mars, afin que la mobilisation se coordonne à l’échelle nationale et pas seulement département par département.

Cette journée de grève du 19 mars doit être un succès. La colère qui s’exprimera dépasse largement le seul secteur public. Elle est notre colère à tous : sur les salaires, les conditions de travail, la dégradation des services publics et les attaques contre les chômeurs sous prétexte de réduction budgétaires. Alors emparons-nous partout de cette journée de grève et de manifestations. C’est tous et toutes ensemble qu’il faudra nous retrouver contre le gouvernement et les capitalistes !

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