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Romans noirs

Une trilogie de Malcom Mackay

mercredi 29 juin 2016


Malcom Mackay

Traduit de l’anglais par Fanchita Gonzalez Batlle, éditions Liana Levi, en livre de poche, autour de 7 euros chacun.


Glasgow, la capitale économique d’Écosse, et ses 24 % de chômeurs. C’est le cadre. Mais, polar oblige, pas exactement le sujet. En revanche, l’auteur cible une microsociété de la grande ville, un concentré de hiérarchisation sociale, de rapports politiciens, de pacifications musclées, de non-dits et de renversements d’alliance : une mafia de seconde zone, plus ou moins minable, des petits trafics et du shit, en butte à la concurrence.

Comme dans tout milieu, celui-ci a ses amateurs, ses loosers, ses politiques… et ses professionnels. Dans cette dernière catégorie, il y a l’aristocratie : le tueur à gages, si possible en free-lance. Tout en élégance morale, avec sa déontologie. Le moins violent… de toute la bande. C’est le héros de la trilogie.

Le sujet est déjà suffisamment décoiffant, mais l’auteur renouvelle le genre. Du suspens, incontestablement. Mais mental. L’intrigue se lit comme au travers d’une partie de poker complexe. Par le biais de ce que chaque personnage (à commencer bien entendu par le préféré, le tueur à gages) pense de ce que pensent les autres, en en déduisant la conduite à tenir. Bref, du polar sur… l’empathie (attention, pas de la sympathie !). Ou si vous préférez, sur les « neurones miroirs » comme l’expliquent les nouvelles sciences du cerveau. Donc pas d’hésitation, plongez-vous dans cet exercice mental. C’est édifiant… et très addictif.

H.C.

Mots-clés Culture , Livre , roman noir