Les enregistrements liés au meurtre de Rémi Fraisse ont été diffusés. Ils y confirment que les gendarmes savaient dès le départ que leur grenade avait tué le jeune militant. Leur rapport au préfet, dans les heures qui suivent, le dit aussi clairement. Le gouvernement a donc violemment menti en disant que Rémi disposait peut-être d’explosifs sur lui, puis en attendant plusieurs jours avant d’admettre l’évidence.

La suppression des grenades offensives obtenue jeudi dernier n’arrêtera pas les violences policières. Mais c’est au moins l’aveu, arraché par les manifestations de lycéens, de la responsabilité de la police dans ce meurtre.