Inédit depuis les Gilets jaunes, Macron a été poussé au mea culpa. Bousculé par les hospitaliers de la Pitié-Salpêtrière, il a finalement reconnu que ses mesures n’étaient « pas du tout suffisantes ». Pour se racheter, il promet la fin de la « paupérisation » de l’hôpital et rappelle fièrement le lancement des grandes négociations. Tout en mettant en avant une idée neuve : « travailler plus pour gagner plus » ! Ça fait des années qu’on travaille plus sans toucher rien de plus ! Qu’ils arrêtent de se payer notre tête ! Ce « Ségur de la santé » ouvert lundi, devrait aboutir à des propositions pour juillet… Les médecins chefs de service, les pontes, sont surreprésentés dans ces « négociations », le collectif inter-urgences qui a lancé et structuré les mobilisations dans les hôpitaux l’année dernière semble écarté…
L’état d’urgence ne semble pas presser nos gouvernants, qui prennent tout leur temps pour négocier à bas prix nos conditions de travail et notre santé. Le plan de restructuration, mené par l’Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est, a repris sans même attendre le déconfinement. Le mea culpa présidentiel n’empêchera pas l’arnaque. L’expérience du « grand débat » a parlé, et personne n’est dupe : il n’y a rien à négocier ni à attendre de leur « nouvelle stratégie ». Tant qu’aucun argent n’est destiné à du matériel, des embauches et des augmentations de salaire, c’est de la flûte.