Pendant que le manque d’équipements de protection est toujours bien présent, les directions hospitalières en sont à faire appel à des bonnes volontés, notamment celles des bénévoles pour effectuer diverses tâches et bricolages d’urgence. Comme des couturières pour fabriquer des surblouses après avoir acheté du tissu d’hivernage en jardinerie. Comme le ménage dans certains services de l’hôpital. Dans beaucoup de services, il n’y a de renfort ni d’infirmières, ni d’aides-soignants (AS), ni d’agents des services hospitaliers (ASH) (ou d’agents de bio-nettoyage lorsqu’il y a eu « externalisation » selon le jargon). Nombre de ces derniers subissent, souvent depuis des années, des renouvellements de CDD sans fin.
Quelques services, comme les réanimations et les services covid, ont pu bénéficier de renforts parfois bien payés, souvent d’anciens de l’hôpital revenus par solidarité, ou d’intérimaires. Mais ces renforts n’étaient là que le temps de la crise et la plupart seront renvoyés dès la fin de l’épidémie alors que ces services étaient déjà en manque de personnel.
Quand pas de renforts, ni d’IDE ni d’AS, des heures supplémentaires à la pelle... Et maintenant les directions aimeraient bien essayer de les « lisser » en imposant des congés. Nombreux en ont bien besoin mais vous voyez la manœuvre... Réduire le montant de la facture ! Sur le dos des travailleurs !