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1, 2, 3… Sanctions
13 mai 2020 Brèves d’entreprise
À l’atelier MRF de Saint-Ouen, des rapports ont été mis à trois collègues en une seule journée, alors même que les erreurs sanctionnées faisaient suite à la pression des chefs pour accélérer les cadences. Faut croire que l’encadrement, pas très présent pendant le confinement, est revenu en pleine forme. À croire surtout que la RATP a bel et bien décidé de nous faire payer la moindre erreur dans une période où de nombreuses entreprises (dont la SNCF) prévoient de licencier pour rétablir les profits.
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Forte suspicion d’un nouveau cas, cette fois à l’atelier Pleyel. La direction est au courant depuis lundi de l’état de notre collègue, mais ce n’est que jeudi que nous auront les résultats de son test. En attendant, tous les collègues ayant été en contact avec lui lundi continuent à travailler. Aucune mesure de précaution. On ne nous donne rien : ni information, ni test, que du travail risqué, alors donnons-leur une bonne leçon !
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Washing masquine
13 mai 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
La régie nous distribue depuis la semaine dernière des masques en tissu servant à nous protéger lors des allers et retours au travail. Petit problème : ce sont des masques lavables (peu efficaces pour se protéger) que nous devons réutiliser chaque jour. Mais la direction a dû oublier qu’elle nous obligeait à nous rendre au boulot tous les jours. Alors le soir, vite, vite, à nous de laver et sécher nos deux masques dans la nuit pour retourner au turbin le lendemain.
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« Autocollant partout ! » semble être le nouveau crédo de la direction contre le virus : des ronds sur le sol, les sièges, les quais… Qui ont vite disparu sous les pieds des milliers de travailleurs contraints de retourner au travail cette semaine. Le retour de l’épidémie, qu’importe, tant qu’il y a le retour des profits pour les patrons. Pour eux les ronds dans les poches, pour nous les ronds sur le sol !
Mots-clés : RATP
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Nos bleus de travail sont lavés par des prestataires. Sauf que, depuis mars, ils sont réquisitionnés par les hôpitaux. À nous donc de gérer les retards et les pertes engendrés par cette situation. La taule n’en a que faire, et nous, soit on court partout pour récupérer nos bleus, soit on travaille sale, soit on lave chez nous. Aucune de ces réponses n’est la bonne !
Mots-clés : RATP
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Alors que le virus est susceptible de circuler davantage étant donné l’augmentation du nombre d’usagers, les services dépôt-à-dépôt mis en place pendant le confinement sont supprimés. Résultat ? Un bus peut faire plusieurs services sans être décontaminé. Et matin et soir, c’est aux machinistes de s’organiser pour aller chercher leurs affaires, en démultipliant le temps passé dans les transports pour les collègues.
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La direction interdit la tenue des heures d’info syndicale (HIS) dans les dépôts par mesure sanitaire. N’est-ce pas cette même direction qui nous répète que nos lieux de travail sont sûrs et désinfectés pour peu qu’on respecte les distances de sécurité ? Elle qui organise des conseils de discipline et des commissions de classement en présentiel ? Ce dont a peur la direction, c’est qu’on discute entre collègues de nos conditions de travail, et de la façon catastrophique dont elle a géré la crise sanitaire.
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Circuit de circulation
13 mai 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
La direction s’est crue dans Mario Kart en imposant partout où elle peut un sens unique de circulation pour éviter qu’on se croise. Un jeu de piste qui est loin de nous faciliter la tâche, et lorsqu’on veut se rendre aux toilettes (quand elles ne sont pas fermées) c’est un parcours du combattant.
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Dès le 29 mai prochain, Lachambeaudie ouvrira grand ses portes pour reprendre tous les conseils de discipline qui n’ont pas pu se tenir pendant le confinement. Du plexiglas, du gel hydroalcoolique, des lingettes, des masques, du scotch, des stylos désinfectés... Pour réprimer (notamment les grévistes de l’hiver !), la RATP sort les grands moyens. C’est la direction que l’on doit juger et sanctionner pour mise en danger de ses salariés !
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Sur le secteur Paris Est de la SNCF, cinq militants syndicalistes sont visés par des sanctions disciplinaires. Les entretiens disciplinaires auront lieu la semaine prochaine. Les différents syndicats appellent à la grève lundi pour dénoncer cette répression. Soyons nombreux à montrer notre solidarité !
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Dès le 11 mai nous étions à nouveau nombreux au travail. Il ne faut pas attendre pour se réunir, sans se contaminer, et discuter entre nous de la nécessaire riposte aux attaques qui pleuvent : sanctions, vol de nos jours de congé, menaces de suppressions de postes, etc. Oui, il faut reprendre au plus vite le chemin de la lutte pour nos revendications : des moyens pour les mesures sanitaires, interdiction des licenciements, réduction du temps de travail et augmentation générale des salaires !
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Pour « libérer » les parents et les renvoyer au travail, la rentrée s’est faite dans les écoles. Les enfants sont supposés rester assis sans possibilité de se déplacer, d’aller vers leurs petits camarades… Dans certaines écoles, le zèle est poussé jusqu’à dessiner des carrés à la craie dans la cour de récréation, et à les y enfermer ! Et pour obliger les parents réticents (et on les comprend !) d’y envoyer leurs enfants, le gouvernement annonce une baisse du chômage partiel à partir de début juin.
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Les ouvriers envoyés à l’abattoir
13 mai 2020 Brèves d’entreprise
En Allemagne, avec le déconfinement, plusieurs foyers d’épidémie ont éclaté, principalement dans des usines où des centaines d’ouvriers bossent dans des conditions de travail et sanitaires déplorables. Dans une usine de transformation de viande, 230 ouvriers sur 1 200 ont déjà été testés positif au Covid-19. Dans un autre abattoir, une centaine de salariés ont été contaminés. Ne risquons pas notre vie pour leurs profits !
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Une décision du tribunal du Havre a obligé les patrons de l’usine Renault de Sandouville à suspendre le redémarrage de la production, car les mesures de sécurité n’étaient pas suffisantes. Décision du tribunal pour laquelle Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, et Valérie Pécresse, ont accusé la CGT d’être « irresponsable ». Parce qu’on devrait accepter de travailler dans n’importe quelles conditions ?