Dans la foulée d’une conférence internationale tenue à Paris le 13 décembre par des représentants de 47 pays, destinée à « soutenir l’Ukraine », une autre réunion, sous l’égide du ministère de l’Économie et du Medef, a rassemblé les patrons de 500 entreprises françaises en vue de « la résilience et de la reconstruction de l’Ukraine ». On y comptait aussi bien des PME que des marchands de canons comme Dassault ou de béton comme Eiffage et des banques comme le Crédit agricole. Et bien sûr l’incontournable Total. Sous le prétexte « d’aider l’Ukraine », les capitalistes tricolores se mettent en ordre de bataille pour prendre leur part du marché de la future reconstruction de ce pays, et disputer cette part aux capitalistes des autres États occidentaux. Après avoir fait des profits sur la fourniture d’armes, comme les tristement fameux canons Caesar, les industriels entendent en faire avec toute sorte d’autres produits. Les négociations continuent aussi plus discrètement avec « l’ennemi du jour » : le géant américain Westinghouse discute ainsi avec la Russie du futur partage du marché du nucléaire en Ukraine. Détruire et reconstruire, ça fait marcher les affaires…
Mots-clés : Guerre en Ukraine