Le 13 novembre dernier, un attentat dans une rue commerçante d’Istanbul faisait six morts et quatre-vingts blessés. Aussitôt Erdoğan accusait le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d’en être responsable, ce que ce dernier niait farouchement. En guise de représailles, le gouvernement turc faisait bombarder les zones kurdes d’Irak et de Syrie par son aviation. Un pilonnage qui continue et qui a fait des dizaines de victimes. Cependant une partie de l’opposition commence à remettre en cause la version officielle de l’attentat en se basant sur quelques faits troublants : l’absence d’enquête sérieuse et le fait que la principale suspecte, arrêtée quelques heures après l’attentat, non seulement n’est pas kurde mais avait déjà arrêtée par les forces kurdes à Manbij, en Syrie, pour « espionnage au profit de la Turquie ». De là à voir une manipulation grossière du régime, il n’y a qu’un pas.
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