À la fin de la semaine dernière, alors que, selon l’ONG Iran Human Rights, le bilan global des manifestants tués depuis le 16 septembre s’établissait à 92 dans tout le pays, 63 d’entre eux, c’est-à-dire plus des deux tiers, avaient perdu la vie dans la seule ville de Zahedan, dans la province du Sistan-Baloutchistan, à la frontière avec le Pakistan. Là, aux revendications communes à tous les manifestants contre le port du voile et pour la liberté, s’ajoutait un grief local : le viol, par un des chefs de la police, d’une adolescente de quinze ans. Son crime : appartenir à un groupe ethnique méprisé, les Baloutches, qui, de plus, sont des musulmans sunnites dans un pays à majorité chiite. Une minorité opprimée qui a rejoint le combat de centaines de milliers d’hommes et de femmes contre le régime des mollahs.
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