Ronson Chan, le président du syndicat des journalistes, a été inculpé pour entrave aux forces de l’ordre. La police a affirmé qu’il s’était comporté de manière « non coopérative » malgré de multiples avertissements. Le journaliste, qui couvrait une réunion de locataires de logements sociaux, a contesté le récit des forces de l’ordre, affirmant qu’il avait demandé aux agents de lui expliquer pourquoi ils l’avaient soumis à une fouille et l’avaient menotté avant qu’il ne puisse brandir sa carte d’identité. Il a également accusé les officiers de police de l’avoir menacé sur le chemin du commissariat, relatant des commentaires tels que « voyons quand tu vas mourir ». Convoqué au tribunal jeudi prochain, il encourt jusqu’à deux ans d’emprisonnement. Rappelons que le journal Apple Daily et la plateforme d’information en ligne StandNews – pour laquelle a travaillé Ranson Chan – ont tous deux fermé l’an dernier après que plusieurs de leurs cadres eurent été accusés de violer la loi sur la sécurité nationale. Les médias locaux jugés critiques à l’égard du gouvernement ont fait l’objet d’une vague d’enquêtes policières et Hong Kong a chuté en 2021 de 68 places dans le classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières, publié en mai, pour atteindre la 148e place mondiale.
Mots-clés : Hong Kong