Yaïr Lapid, le Premier ministre, a adressé ses remerciements aux forces israéliennes, qualifiant l’opération contre Gaza – qui a tué 46 Palestiniens dont 16 enfants – de « réussite extraordinaire ». Une « réussite » à très court terme, peut-être, mais dont tous les observateurs mettent en doute les effets à long terme. Car les actions militaires israéliennes contre Gaza et la Cisjordanie, loin d’éradiquer les groupes armés palestiniens, les renforcent en fait en jetant dans leurs bras des milliers de jeunes radicalisés, prêts à en découdre et bien disposés à venger ceux qui sont morts. En fait c’est un processus sans fin et les cris de victoire réguliers des dirigeants israéliens n’y changent rien. Le seul moyen d’enrayer la spirale infernale serait de reconnaître enfin aux Palestiniens leurs droits nationaux et de cesser l’occupation des territoires occupés.
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Brèves
Mercredi 10 août 2022 [Choix de date]
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Lorsqu’il est arrivé au pouvoir en tant que champion d’un Brexit dur, Boris Johnson promettait monts et merveilles à ses compatriotes. Il allait redonner au pays sa grandeur d’antan, augmenter le niveau de vie de tous, sauver le Service national de santé, faire des économies en combattant les eurocrates de Bruxelles, etc. Et aujourd’hui qu’il est sur le départ, la réalité est nettement moins brillante. L’inflation devrait atteindre 13 % cet automne, la livre sterling s’effondre, les factures d’électricité et de gaz vont tripler, les queues aux urgences s’allongent et le nombre de sans-abris explose. C’est la pire crise économique depuis 40 ans. Quant à Johnson, pourtant toujours Premier ministre en titre, il n’assiste plus à aucune réunion de crise du cabinet et est parti en voyage de noce en Slovénie en laissant tout ce foutoir à son successeur. Ses seuls sujets de satisfaction : la Bourse de Londres s’envole, l’immobilier de luxe atteint des prix records et les très riches se portent plutôt bien. Bref, « BoJo » a finalement fait le job qu’on attendait de lui.
Mots-clés : Royaume-Uni
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Un arrêté publié au Journal officiel suscite l’inquiétude dans le secteur de la petite enfance. À partir du 31 août, du personnel non qualifié et non diplômé aura la possibilité de travailler dans les crèches. On fera d’abord appel à des diplômés d’autres secteurs mais des dérogations prévoient qu’à peu près n’importe qui pourra être embauché « à titre exceptionnel, dans un contexte de pénurie de professionnels ». Le texte prévoit bien un accompagnement des nouveaux embauchés « pendant les premières 120 heures d’exercice professionnel », mais comme le souligne le Syndicat national des professionnels de la petite enfance, « on va demander à des professionnels qui sont déjà en sous-effectifs de devenir des formateurs et des formatrices pour des personnes qui n’y connaissent rien au développement de l’enfant ». Mais rien ne peut plus étonner de la part d’un gouvernement qui a déjà accepté la pratique du « job dating » pour recruter des enseignants.
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Sur les réseaux sociaux, les comptes qui proposent à leurs abonnés de suivre en ligne les trajets des jets privés des milliardaires sont de plus en plus populaires. Une façon de mettre en lumière les pratiques de ces grands patrons ou stars de la pop en matière de sobriété énergétique et de bilan carbone. Ainsi le site I Fly Bernard publie les données de vol des jets privés de Bernard Arnault, Vincent Bolloré ou Martin Bouygues. Six avions détenus par ces grandes fortunes ont totalisé en juillet 123 heures de vol sur 53 parcours différents pour un bilan carbone de 520 tonnes, « l’équivalent des émissions d’un citoyen moyen pendant 52 ans ». Par exemple, le 18 juillet 2022, l’avion de Vincent Bolloré effectue trois vols dans la même journée : Toulon-Paris puis un aller-retour Paris-Naples avec une escale de seulement deux heures et demie en Italie. Bilan : seize tonnes de CO2. Le lendemain, Martin Bouygues fait l’aller-retour dans la journée entre Paris et le Maroc. Bref, la sobriété énergétique c’est bon pour leurs salariés.
Mots-clés : Pollution