Alors que les incendies continuent de faire rage, de la Gironde aux Bouches-du-Rhône en passant par le Vaucluse, la Manche, le Finistère et les Landes, il est bon de rappeler que pour les combattre l’essentiel de l’effort en hommes et en matériel est financé par les collectivités locales, départements ou communautés de communes. Le soutien financier de l’État aux services départementaux d’incendie et de secours est en diminution constante depuis 2017. Il représentera cette année environ 7 millions d’euros sur un budget total de plus de 5 milliards d’euros. Une goutte d’eau. Ce qui explique pourquoi, faute de financement, il n’y a que 41 800 sapeurs-pompiers professionnels qui ne pourraient accomplir leur tâche sans l’aide de 197 100 sapeurs-pompiers volontaires payés au lance-pierre par une indemnité qui varie entre 8 et 10 euros de l’heure. Et tous sont aujourd’hui au bord de l’épuisement. Quant aux crédits disponibles, Macron préfère les attribuer à l’armée. À chacun ses priorités.
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Brèves
Mardi 19 juillet 2022 [Choix de date]
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Dans son 31e rapport annuel, qui vient de paraître, la Commission nationale consultative des droits de l’homme continue d’alerter, sans surprise, sur le racisme en France. Après avoir connu une baisse importante dans un contexte de crise sanitaire qui a réduit les activités, le nombre de faits à caractère raciste a retrouvé en 2021 son niveau de 2019. Mais ces faits restent encore largement sous-déclarés et se manifestent souvent à travers des formes de rejet subtiles parfois difficiles à caractériser et à dénoncer pour les personnes qui en sont victimes. Et cela touche aussi bien l’accès au logement et aux soins, l’admission à l’école et à l’université ou les processus de recrutement En conséquence la Commission demande des actions « aux pouvoirs publics et à la société civile ». Un vœu pieu dans la mesure où une bonne partie du racisme en France est sécrété par l’appareil d’État et la classe politique.
Mots-clés : Racisme
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Les blessés ukrainiens, civils et militaires, ne pourront pas être soignés dans les hôpitaux de la Confédération helvétique. Si les cantons et les établissements hospitaliers étaient prêts à les accueillir, le gouvernement de Berne a mis son veto. Ce qui la fiche un peu mal au pays natal d’Henri Dunant, le fondateur de la Croix Rouge. Officiellement la décision a été prise pour ne pas se mettre en porte-à-faux avec le principe de neutralité. Mais il s’agit surtout d’éviter de se fâcher un peu plus avec Poutine et ses oligarques qui ont une partie de leurs magots planqués dans les banques du pays. Magots officiellement gelés, du moins pour l’instant, mais qui, à la première occasion, reviendront à leurs heureux propriétaires.
Mots-clés : Guerre en Ukraine | Suisse
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La journaliste Marina Ovsiannikova, devenue célèbre après son irruption en direct dans un journal télévisé à Moscou avec une pancarte condamnant l’offensive de Moscou en Ukraine, a été brièvement interpellée puis relâchée. On lui reproche, pêle-mêle, d’avoir manifesté seule près du Kremlin en brandissant une pancarte critiquant l’intervention militaire en Ukraine et Vladimir Poutine et ensuite « d’avoir discrédité l’armée » en s’adressant à des journalistes qui assistaient au procès du conseiller municipal moscovite Ilya Iachine, lui aussi opposé à la guerre. Et même s’ils ne sont qu’une minorité à se faire entendre les anti-guerre ne baissent pas les bras.
Mots-clés : Guerre en Ukraine | Russie
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Un tribunal de Moscou a condamné à 21 milliards de roubles d’amende (363 millions d’euros) le géant américain Google pour ne pas avoir supprimé des contenus dénonçant l’offensive en Ukraine, a annoncé le gendarme russe des télécoms Roskomnadzor. La justice russe accuse la plateforme de vidéos YouTube, propriété de Google, de n’avoir pas bloqué « de fausses informations » sur l’offensive russe, ainsi que des contenus « faisant la propagande de l’extrémisme et du terrorisme » ou « appelant des individus mineurs à participer à des manifestations non autorisées ». Cela pourrait préfigurer un possible blocage du site comme l’ont été avant lui Twitter, Instagram et de nombreux autres médias depuis le début de la guerre.
Mots-clés : Guerre en Ukraine | Russie