Les 16 et 17 juillet 1942, les policiers et les gendarmes du régime de Vichy faisaient arrêter en région parisienne, à la demande des autorités allemandes, plus de treize mille personnes juives, dont près d’un tiers d’enfants. Elles furent détenues dans des conditions d’hygiène déplorables et presque sans eau ni nourriture, pendant cinq jours, dans l’enceinte d’un stade couvert, le Vélodrome d’Hiver surnommé le Vél d’Hiv, situé dans le 15e arrondissement de Paris. Elles furent ensuite envoyées par trains à bestiaux vers le camp de la mort d’Auschwitz. Moins d’une centaine d’adultes en reviendront. La plupart des fonctionnaires qui prêtèrent la main à ce génocide ne furent jamais inquiétés et poursuivirent tranquillement leur carrière après la guerre. Aujourd’hui, alors qu’un Zemmour veut réhabiliter Pétain, il est bon de se rappeler le degré de barbarie dont peut faire preuve le capitalisme en crise en utilisant le racisme – et aujourd’hui l’antisémitisme n’a pas disparu, même si s’y ajoutent d’autres racismes comme l’islamophobie – pour désigner des boucs émissaires faciles à la misère et aux frustrations dans lesquelles il plonge le monde.
Mots-clés : Racisme