Selon une enquête que vient de réaliser la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), près de la moitié des crèches ont des postes vacants de façon durable (depuis plus de trois mois). Ce qui correspondrait à 8900 emplois manquants. Avec pour conséquence l’aggravation des conditions de travail de celles et ceux qui restent. Au 1er avril, on comptait déjà 9500 places d’accueil supprimées en raison du manque de personnel. Une situation dénoncée depuis longtemps par le collectif « Pas de bébés à la consigne ».
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Brèves
Lundi 11 juillet 2022 [Choix de date]
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Emmanuel Macron rime avec pognon, personne n’en sera surpris. L’argent pour les riches, un Robin des Bois à l’envers pour résumer. Alors, les révélations du consortium de journalistes exposant la complicité directe du ministre de l’Économie de 2014-2016, Macron Emmanuel, avec la firme de gangsters Uber n’étonneront que les lapins de trois semaines. Mais joli palmarès quand même : SMS direct avec le patron pour avoir des instructions, blocage de perquisitions contre Uber, passage en douce d’amendements écrits par la firme aux députés pour casser le droit du travail, et mille autres attentions qui puent le fric. Il y a même une liste d’économistes payés directement pour célébrer Uber et cacher ses méfaits.
Le tout dans le dos du reste du gouvernement : la classe.
Mots-clés : Emmanuel Macron | Uber
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Le clan au pouvoir des Rajapaksa a pratiqué les détournements de fonds publics, les allègements d’impôts pour ses protégés, des constructions irrationnelles, à quoi se sont ajoutées les conséquences de la Covid et de la guerre en Ukraine. La population subit de ce fait une inflation galopante, une pénurie de carburant, de médicaments et de nourriture. L’État, incapable de payer la dette, a relevé le taux de la TVA de 50 %. De nombreux habitants se réfugient en Inde.
Mais le 9 juillet, pour en finir avec ce clan, ignorant le couvre-feu, obligeant les autorités à mettre en place des trains, la population a pris d’assaut le palais présidentiel et la résidence du Premier ministre, entraînant leur démission à tous les deux.
De quoi donner des idées à bien des travailleurs partout dans le monde, y compris en France…
Mots-clés : Sri Lanka
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L’ancien Premier ministre du Japon, Shinzō Abe, 67 ans, a été assassiné à la fin de la campagne électorale. Un politicien de la droite extrême assassiné par un ancien militaire, cela ressemble à un accident de travail. Artisan d’une politique brutale contre les classes populaires, il sera regretté par les milieux d’affaires et les marchands d’armes.
Mais dans ce pays riche, les plus de 65 ans finissent plus souvent en prison, où ils sont plus de 30 % de la population. En effet, parmi les six millions d’anciens appauvris et solitaires, nombreux sont ceux qui se font volontairement pincer en flagrant délit pour… être nourris et voir du monde.
Mots-clés : Japon
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La sécheresse sévit en Italie. Le Pô est au plus bas alors que ce fleuve irrigue un bassin agricole particulièrement fertile au nord du pays. Les récoltes pourraient être réduites de 30 %, et même de 50 % pour le maïs. Trop peu est fait pour anticiper sur ces catastrophes (retenues des eaux pluviales, entretien des canalisations), alors que celles-ci vont devenir de plus en plus fréquentes avec le réchauffement climatique. Plutôt que de constater après coup, et de subir, il faudrait anticiper et prévenir, ce que cette société capitaliste peine à faire, du moins, pas sans que ne s’écoulent de trop longues années. En attendant, le Pô est à sec.
Mots-clés : Italie
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L’accident nucléaire de Fukushima en 2011 a été déclenché par la panne des moteurs diesel de secours, noyés par le tsunami.
Depuis, toutes les centrales nucléaires du monde ont vérifié leurs moteurs de secours. Ceux d’EDF Flamanville (Manche), centrale située en bord de mer comme Fukushima, datent ainsi de 2020. Seul hic : le modèle a tendance à prendre feu au démarrage, rapporte Le Canard enchaîné. Et vu la fréquence des tsunamis dans la Manche, il vaut mieux ne pas compter sur eux pour éteindre un incendie…
Mots-clés : Nucléaire
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La danse des prix continue de dégrader les conditions de vie sur tous les continents. Mais un peu partout, les populations relèvent la tête : au Soudan, on organise des sit-ins géants contre l’inflation et la dictature, au Sri Lanka, le Président a été forcé de démissionner après l’envahissement de son palais par une véritable marée humaine, en Albanie ou au Mozambique la colère se répand comme une traînée de poudre…
Macron nous avait proposé de « venir le chercher ». C’est bien ce qui se passe dans certains pays !
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Sur les réseaux sociaux, le CHU de Montpellier et le Centre hospitalier de Béziers partent en croisade contre les « petits bobos » qui surchargeraient les services d’urgences. Les « mauvais » malades (qui n’auraient qu’un mal de tête ou de dos) se rendraient aux urgences pour rien. Ils sont invités à aller se faire soigner ailleurs, quand bien même ce n’est pas toujours possible. Pourtant, l’encombrement dans les urgences n’est pas dû à des patients irresponsables, mais bien à la baisse chronique des moyens des urgences.
Alors oui, « ensemble, soulageons les urgences »… de l’austérité !
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Ce n’est pas le cas de la Première ministre Borne qui a annoncé mercredi dernier le rachat des actions d’EDF détenues par des actionnaires privés – 15 % du total. Et pour cause, depuis son introduction en bourse en 2005, EDF multiplie les déboires financiers. Les perspectives de profits s’éloignent d’autant plus que le parc nucléaire vieillit et nécessite de coûteux investissements. Alors, si l’État rachète EDF, c’est d’abord pour éponger ses dettes.
Privatiser les profits et socialiser les pertes, un adage vieux comme le capitalisme.
Mots-clés : EDF
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Certes, la motion de censure proposée par la Nupes n’est qu’un épisode du spectacle de marionnettes parlementaire. Mais le refus du Rassemblement national de la voter montre une chose : il se veut une « opposition responsable », donc pas gênante pour Macron, Borne et leur clique.
La véritable opposition sera celle que nous, travailleurs de toutes origines, construirons par nos luttes. À commencer par celles pour l’augmentation des salaires, que le RN ne défend absolument pas.
Mots-clés : Rassemblement national