La police indonésienne a arrêté six personnes pour blasphème après qu’une chaîne de bars, Holywings, ait proposé le jeudi des boissons alcoolisées gratuites pour tout client s’appelant Mohammed (Mahomet, le prophète de l’Islam) et à toutes les Maria (Marie, mère de Jésus) sur présentation de leur carte d’identité. Ce qui a déclenché la fureur des milieux islamistes. Les personnes arrêtées sont notamment poursuivies pour blasphème et propagation de la haine anti-religieuse. Elles encourent jusqu’à 10 ans de prison.
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Brèves
Dimanche 26 juin 2022 [Choix de date]
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Deux sénatrices – l’une socialiste, l’autre centriste – viennent de rendre un rapport sur la place des femmes dans les postes de la haute fonction publique. Et le tableau est édifiant. Elles n’occupent encore qu’un tiers des postes à responsabilité alors qu’elles représentent près des deux tiers des effectifs. Par exemple, dans le domaine de la santé et plus particulièrement dans les hôpitaux, les femmes regroupent 78 % des effectifs mais 42 % seulement occupent des emplois d’encadrement et 27 % sont des directrices d’hôpitaux. De plus l’écart salarial entre les hommes et les femmes occupant les mêmes emplois est de 13 % au désavantage de ces dernières. Quatre ministères – les Affaires étrangères, l’Économie, la Défense et les services du Premier ministre – ont été condamnés en 2020 à payer des pénalités d’un montant de plus d’un million d’euros pour non respect de la loi Sauvet de 2012 qui impose un taux d’au moins 40 % de femmes dans les postes de responsabilité. Bref un domaine, comme dans beaucoup d’autres, où l’État ne montre pas l’exemple.
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Au moins 37 migrants d’origine africaine sont morts lors d’une tentative de près de 2 000 d’entre eux d’entrer dans l’enclave espagnole de Melilla, au nord du Maroc. Ils se sont heurtés aux garde-frontières marocains. Les victimes auraient trouvé la mort « dans des bousculades et en chutant de la clôture de fer » qui sépare l’enclave espagnole du territoire marocain, lors « d’un assaut marqué par l’usage de méthodes très violentes de la part des migrants », se sont justifiées les autorités marocaines. Il n’empêche que ces nouvelles victimes viennent s’ajouter aux centaines d’autres déjà décédées à cet endroit ou en tentant de rejoindre l’Espagne par mer. Loin de compatir, le Premier ministre socialiste espagnol, Pedro Sánchez, a dénoncé les migrants pour s’être livrés à « un assaut violent ». Bref ils sont morts par leur faute et non du fait de la politique criminelle anti-migrants mise en place par l’Union européenne.
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Orpea de nouveau sur la sellette
26 juin 2022 Brève Entreprises
Après les plaintes déposées par les familles de résidents, l’enquête en cours sur ses dérives financières, Orpea, le géant européen des maisons de retraite privées commerciales, est attaqué pour fraude aux élections professionnelles et collusion avec son syndicat maison. Les syndicats CGT, CFDT et FO de l’entreprise dénoncent le traitement privilégié et les coups de pouce de la direction en faveur d’Arc-en-ciel, qui, aux dernières élections au comité social et économique, s’est octroyé vingt cinq des trente cinq sièges. Les manœuvres sont diverses : matériel de vote envoyé à la mauvaise adresse pour les salariés identifiés comme « sympathisants CGT », professions de foi de la CDFT retirées de certaines enveloppes destinées au vote, pressions sur les salariés, etc. Bref, la direction ne cache pas ses faveurs à l’égard d’une organisation jaune qui n’a de syndicat que le nom.
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À l’approche des élections présidentielle et législatives, prévues en juin 2023 et qui s’annoncent périlleuses pour le président Recep Tayyip Erdoğan et son parti islamo-conservateur, l’AKP, tout est bon pour flatter les franges les plus conservatrices de l’électorat. Dernières cibles en date : les professionnels du spectacle. Ainsi la chanteuse Melek Mosso a été interdite de se produire du fait de sa tenue décolletée et de ses propos féministes. L’artiste d’origine kurde Aynur Dogan, tout comme Niyazi Koyuncu, qui chante dans les langues de la mer Noire, ou encore Metin et Kemal Kahraman, musiciens d’origine zaza (communauté kurde parlant le zazaki), ont vu leurs concerts annulés. Quant à Apolas Lermi, il s’est attiré les foudres des responsables locaux après avoir affiché sa solidarité avec un musicien grec, Matthaios Tsahouridis, accusé par des milieux nationalistes turcs de tenir des propos « hostiles à la Turquie ». Bientôt seuls la musique militaire et les chants religieux seront tolérés dans la Turquie d’Erdoğan.
Mots-clés : Turquie