Coup de colère de Denis Ben, le président du syndicat des bouchers du Tarn, contre le président américain Joe Biden qui a assimilé Vladimir Poutine à un des leurs. « Oser nous comparer à ce terroriste sanguinaire est une insulte, a-t-il déclaré à La Dépêche, car les bouchers ne sont pas des Poutine. » Donc prière aux journalistes et commentateurs politiques de ne pas confondre « une boucherie » et « un massacre » au risque d’être à couteaux tirés avec ces paisibles artisans.
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Brèves
Dimanche 3 avril 2022 [Choix de date]
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L’Autorité de régulation de la communication (Arcom), qui a remplacé le CSA, est supposée imposer la stricte égalité des temps d’antenne des candidats à l’Élysée. Ce qui parfois va un peu loin. Ainsi certains journalistes de l’audiovisuel ont dû s’abstenir de couvrir les obsèques de notre camarade Alain Krivine du fait de la présence, en tête de cortège, de… Philippe Poutou. Anne Grand d’Esnon, une des membres de l’Arcom, s’en est ainsi justifiée sur France Culture : « Toute règlementation a ses contraintes. Peut-être que Philippe Poutou avait eu trop de temps [d’antenne] : du coup, malheureusement, vous n’avez pas pu évoquer la mort d’Alain Krivine. » Outre le très hypocrite « malheureusement », on se demande où cette dame est allée chercher que « peut-être » Philippe Poutou avait eu « trop de temps » d’antenne ? Mais, en résumé, tout ça c’est la faute à Poutou, qui a eu la mauvaise idée d’être candidat à la présidentielle, mais aussi à Krivine qui a eu la mauvaise idée de mourir au mauvais moment. Un peu plus tôt ou un peu plus tard, ses funérailles auraient donné lieu à une grandiose couverture médiatique, n’en doutons pas…
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Plusieurs centaines de personnes ont participé samedi à une marche blanche entre Aulnay-sous-Bois et Sevran, en Seine-Saint-Denis, en mémoire d’un père de famille guyanais de 33 ans, tué il y a une semaine lors d’un contrôle routier par un policier. Le policier a été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner » et placé sous contrôle judiciaire. Selon son avocat, la famille n’avait pas souhaité d’images de la manifestation par « crainte de représailles de la part des policiers ». Mais, comme dirait le ministre de l’Intérieur, Darmanin, en France, c’est bien connu, la police ne tue pas et n’exerce aucunes représailles.
Mots-clés : Police
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Assa Traoré est la sœur d’Adama, ce jeune homme qui a trouvé la mort le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan, dans le Val-d’Oise, après avoir été arrêté à Beaumont-sur-Oise. Depuis, sa famille, et notamment Assa, se battent pour obtenir justice et pour que soient traduits devant les tribunaux les gendarmes responsables de ce décès. Mais, comme c’est souvent le cas lorsque des membres des forces de l’ordre sont impliquées, la justice traîne les pieds, de renvois en nouvelles expertises. Ainsi les gendarmes mis en cause n’ont jamais été inquiétés, et encore moins condamnés. Par contre, les juges sont beaucoup plus prompts à s’en prendre à la famille de la victime. Ainsi, ils ont décidé de mettre une nouvelle fois en examen Assa pour avoir déclaré : « Adama, les gendarmes t’ont tué, mais ils ne tueront pas ton nom. » C’est ce que l’on appelle de l’acharnement judiciaire.
Mots-clés : Justice
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Dans la nuit de jeudi à vendredi à Saint-Étienne, dans la Loire, un homme a tué sa conjointe en la frappant violemment à la tête. La victime est morte de ses blessures et l’homme a été interpellé. C’est le 25e féminicide enregistré au cours du premier trimestre, soit une moyenne de presque dix par mois et d’un tous les trois jours. Pour les femmes, une situation qui ne s’améliore pas.
Mots-clés : Féminicides