Une embarcation en bois transportant environ 35 migrants a chaviré au large de la Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Six personnes sont mortes, et 29 autres sont portées disparues et présumées mortes. Ce pays d’Afrique du Nord est un important point de passage pour des dizaines de milliers de migrants cherchant chaque année à gagner l’Europe par les côtes italiennes, distantes de quelque 300 kilomètres. Majoritairement issus de pays d’Afrique subsaharienne, ces candidats à l’exil sont la proie de trafiquants, quand ils ne meurent pas en tentant la traversée. Depuis le début de l’année, au moins 500 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée centrale par cette route. L’hécatombe continue. Il est plus urgent que jamais d’ouvrir les frontières à tous les migrants.
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Brèves
Vendredi 22 avril 2022 [Choix de date]
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Quatre enfants du défunt président gabonais Omar Bongo ont été mis en examen par la justice française dans un dossier vieux de quinze ans dit des « biens mal acquis ». Bongo et sa famille avaient frauduleusement utilisé l’argent public pour se constituer dans l’Hexagone un capital immobilier estimé à 85 millions d’euros. D’autres enfants du président défunt, en son temps grand allié de la France et pilier de la Françafrique, pourraient être à leur tour poursuivis pour recel de détournement de fonds publics, corruption active et passive et abus de biens sociaux. Mais comme, au total, cette fratrie ne compte pas moins de 54 enfants, la justice a encore du pain sur la planche. D’autant plus que l’un d’entre eux est l’actuel président du pays, Ali Bongo.
Mots-clés : Gabon
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La justice française a délivré un mandat d’arrêt international contre Carlos Ghosn, l’ancien patron de l’alliance Renault-Nissan, dans le cadre d’une enquête instruite à Nanterre dans les Hauts-de-Seine, notamment pour abus de biens sociaux et blanchiment. Ghosn, qui possède la triple nationalité franco-libano-brésilienne, s’était enfui du Japon fin 2019 alors qu’il s’apprêtait à être jugé, pour se réfugier au Liban, où il est assigné à résidence depuis lors dans une luxueuse villa de Beyrouth. Il est soupçonné de malversations financières d’un montant de 15 millions d’euros. Mais, jusqu’à présent, grâce notamment à la fortune accumulée au cours des années, il a toujours réussi à se soustraire aux mandats d’arrêt qui le visent. Et il en sera probablement de même cette fois-ci.
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Ernest-Antoine Seillière, l’ancien président du Medef et de la société d’investissement financière Wendel, a été condamné à trois ans de prison avec sursis et 37 500 euros d’amende pour avoir participé, avec certains de ses collègues, à un système d’intéressement qui leur avait permis de se répartir 316 millions d’euros sans verser un seul centime d’impôts. Seillière, aujourd’hui âgé de 84 ans, empochant à lui seul 79 millions d’euros. Finalement tous les accusés sont parvenus à un arrangement amiable avec le fisc et sont aujourd’hui libres comme l’air. Ils ont eu plus de chance qu’un simple voleur de bicyclette au pied d’une barre HLM.
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Le groupe Bridge, créé en 2018 et qui gère 26 Ehpad en Île-de-France, Grand Est et Normandie, vient d’être mis en examen. Il se voit reprocher des dysfonctionnements, notamment des résidents délaissés et des établissements en surcapacité. Ses méthodes ressemblent comme deux gouttes d’eau à celles reprochées à Orpea. Bridge, dont le chiffre d’affaires annuel avoisine les 50 millions d’euros, diminue les effectifs à tout-va lorsqu’il rachète une maison de retraite, supprime les primes de remplacement, d’assiduité et de participation – qui représentent entre 100 et 150 euros net sur le salaire d’une aide-soignante – voire licencie l’encadrement qui rechigne à accepter cette politique. Et entre départs, volontaires ou contraints, et arrêts maladie, nombre de ces établissements sont en sous-effectif. Le tout se fait bien sûr au détriment des personnes âgées résidentes. Bref, là encore, la maltraitance ça peut rapporter gros.
Mots-clés : Ehpad